Enquête réalisée en ligne du 17 au 19 novembre 2015.
Échantillon d’inscrits sur les listes électorales dans les 12 régions de France métropolitaine, issu d’un échantillon de 1 011 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région de l’interviewé(e), et vote aux élections antérieures pour les intentions de vote.
À l’approche des élections régionales de 2015, et à la demande de 20Minutes, Harris Interactive a mis en place une enquête barométrique hebdomadaire auprès d’un échantillon représentatif des Français inscrits sur les listes électorales dans les 12 nouvelles régions de France métropolitaine (1). Dans les dernières semaines de la campagne, ce dispositif permettra de suivre l’intérêt exprimé par les Français pour ce scrutin, le rapport de force national qui se dégage pour le 1er tour sur la base de l’offre électorale réelle, ainsi que les motivations de vote.
La première vague de ce baromètre s’inscrit dans un contexte national profondément marqué par les attentats menés en région parisienne, le vendredi 13 novembre 2015. Il s’agit de la première mesure électorale réalisée par Harris Interactive depuis ces attaques simultanées à Paris et à Saint-Denis. Plus précisément, l’enquête s’est déroulée du mardi 17 novembre au soir au jeudi 19 novembre au matin, soit avant l’annonce du décès d’Abdelhamid Abaaoud, instigateur présumé des attentats du 13 novembre.
(1)Les inscrits sur les listes électorales en Corse et en Outre-Mer ne sont donc pas concernés par cette enquête.
Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
- Pour décrire spontanément leur vision des prochaines élections régionales, les Français utilisent principalement les termes « FN » et « changement », notamment – pour ce dernier point – à Droite et à l’extrême-droite.
- 59% des Français déclarent aujourd’hui s’intéresser aux élections régionales, soit davantage que l’intérêt mesuré en fin de campagne pour les élections départementales de mars 2015 (51%) (1)
- Quelques jours après les attentats, le rapport de force national pour le 1er tour s’établit légèrement à l’avantage du Front National, dont les listes recueillent 27% des suffrages exprimés, devant les listes PS-PRG (26%) celles soutenues par Les Républicains-UDI-MoDem (25%).
- Parmi les personnes ayant l’intention d’exprimer un vote au 1er tour, trois leviers principaux se distinguent : le projet des listes (88%), leur étiquette politique (87%) et les enjeux locaux de façon générale (88%), qui sont donc identifiés comme plus déterminants que les enjeux nationaux (74%) – mis à part au sein des électeurs du Front National.
- À chaud, 43% des personnes comptant exprimer un vote au 1er tour déclarent que les attentats du 13 novembre vont « beaucoup » ou « assez » jouer sur leur choix, mais il convient de rappeler que ces réponses s’inscrivent dans un contexte de forte émotion, à plus de deux semaines de l’échéance, et que les personnes interrogées ne citent que marginalement ces attaques dans leurs évocations spontanées sur le scrutin.
- Enfin, l’hypothèse de voir leur conseil régional dirigé par une majorité du Front National est aujourd’hui clairement identifiée comme la moins souhaitable par les Français: 59% jugent que cela serait une « mauvaise chose », contre 22% une « bonne chose » et 17% ni l’un ni l’autre. La perspective d’une majorité de Gauche suscite à la fois plus de soutien et plus d’opposition que celle d’une majorité de Droite (32% « bonne chose » contre 30% ; 37% « mauvaise chose » contre 31%), qui laisse davantage les électeurs indifférents (38% « ni une bonne, ni une mauvaise chose »).
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