« Lanceurs d’alerte » : quelle perception de la part des salariés ?

Enquête Harris Interactive pour Transparency International France et Tilder

Enquête réalisée en ligne du 5 au 9 novembre 2015. Échantillon de 902 personnes représentatif des salariés âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, secteur public/privé et région de l’interviewé(e).

Transparency International France et Tilder ont demandé à Harris Interactive de réaliser une étude auprès d’un échantillon représentatif de salariés âgés de 18 ans et plus pour connaître le regard qu’ils portent sur les « lanceurs d’alerte » et sur la corruption en entreprise ainsi que la façon dont ils réagiraient face à la découverte d’un acte de corruption sur leur lieu de travail.

 

Ce qu’il faut retenir :

  • Les salariés associent la corruption en entreprise en premier lieu à l’argent et dans une moindre mesure à un jugement moral négatif. De plus, ils mettent plus souvent en cause les dirigeants de l’entreprise que leurs collègues salariés.

 

  • Les pots-de-vin, les détournements de fond, la falsification de documents et la fraude fiscale constituent les actes les plus fréquemment associés à la corruption en entreprise par les salariés.

 

  • Témoins d’un acte de corruption sur leur lieu de travail, 83% des salariés en parleraient. 63% d’entre eux en parleraient en interne quand 38% en parleraient en externe. Les premiers privilégieraient leurs collègues (39%), alors même qu’ils n’ont pas « compétence » pour agir, plutôt que leurs supérieurs hiérarchique (32%) tandis que les seconds préfèreraient se tourner vers des associations ou des organismes spécialisés (22%), des acteurs étatiques comme la police (16%) ou le procureur de la république (13%).

 

  • La majorité des salariés déclarant qu’ils seraient prêts à en parler ne le ferait qu’en cas de garantie de confidentialité ou d’anonymat. Cette garantie constitue même une condition nécessaire pour 20% d’entre eux. Les salariés qui en parleraient le plus librement, bien que minoritaires (18%), sont souvent les plus « protégés » (par leur statut, leur âge, leurs revenus…).

 

  • Le sentiment d’une faible portée de cet acte (40%) et la peur des conséquences (39%) apparaissent comme les principaux freins empêchant de libérer la parole des salariés face à un acte de corruption, évoqués par les 15% de salariés qui déclarent qu’ils ne parleraient pas d’une telle situation.

En savoir plus :

Le rapport

La note d’intention

 

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