Sondage Harris Interactive pour la Jeunesse au Plein Air
Enquête téléphonique réalisée par l’institut Harris Interactive du 30 mai au 10 juin 2011. Echantillon représentatif couplé de 1000 parents d’enfants âgés de 5 à 19 ans et d’enfants âgés de 5 à 19 ans issus du même foyer, à partir de l’access panel Harris Interactive. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe et âge de l’enfant, catégorie socio-professionnelle du parent et composition du foyer.
Paris, le 28 juin 2011 – Harris Interactive a réalisé une enquête sur les colonies de vacances auprès d’un double échantillon représentatif, dont la première partie était constituée de parents d’enfants âgés de 5 à 19 ans et la seconde partie d’un enfant de 5 à 19 ans issu du même foyer. Il s’agissait, à travers cette enquête, d’appréhender les perceptions que ces populations se font des colonies de vacances, d’identifier quelles caractéristiques ils leur attribuent, et de mettre en évidence certaines observations sur le regard croisé parents/enfants..
Cette enquête fait apparaître que :
Dans le détail :
Parents et enfants associent les mêmes mots aux colonies de vacances : principalement copains/copines, activités ou jeux, ces termes caractérisant également la colonie de vacances idéale
Spontanément, les premiers mots associés par les parents aux colonies de vacances sont les « copains/copines » de l’enfant, les « jeux » ou « activités » qu’il peut y pratiquer, loin devant les concepts liés à l’amusement que l’enfant peut y éprouver. Les enfants âgés de 5 à 19 ans font part d’évocations spontanées très proches de celles de leurs parents, citant massivement les « copains/copines » et le duo « jeux » et « activités ».
Parents et enfants portent en effet un jugement sensiblement identique sur les termes qui correspondent le mieux selon eux aux colonies de vacances : ils mettent en avant les copains/copines (respectivement 62% des parents et 66% des enfants, dont même 75% des enfants étant déjà partis plusieurs fois en colonies), les activités ou les jeux, même si les parents préfèrent le premier terme (activités : 62% contre 27% pour les jeux) et les enfants le second (jeux : 47% contre 45% pour les activités). Notons qu’avec l’âge, les enfants accordent de moins en moins de place aux « jeux » (de 65% de citations chez les 5-8 ans à 26% chez les 16-19 ans), et citent davantage les rencontres (de 6% des 5-8 ans à 25% des 16-19 ans). Les principaux écarts observés entre parents et enfants concernent deux dimensions particulièrement mises en avant par les parents : les découvertes (45% des parents, pour seulement 20% des enfants) et l’épanouissement (17% des parents, pour 2% des enfants), soit deux notions plus « conceptuelles ». Notons queles termes à connotation négative sont peu cités, tout particulièrement par les parents : trop de monde (9% des parents, 12% des enfants), bruit (8% des parents pour 10% des enfants) ou ennui (4% des parents, pour 11% des enfants).
Interrogés sur les mots qui correspondraient le mieux à une colonie de vacances idéale pour leur enfant (du point de vue des parents) ou pour eux-mêmes (du point de vue des enfants), les répondants utilisent globalement les mêmes termes que ceux qu’ils associent aux colonies de vacances réelles, signe que la colonie de vacances idéale semble particulièrement accessible, même si les contrastes déjà observés dans la question précédente s’accentuent : « copains/copines » arrive en tête (55% des parents et même 71% des enfants), devant « les activités » (51% des parents et 46% des enfants), « les découvertes » (surtout mises en avant par les parents, 49% pour 25% des enfants), « l’épanouissement » (idem, 34% des parents pour 5% des enfants), « le plaisir » (30% des parents, 28% des enfants) et « les jeux » (surtout cités par les enfants, 48%, pour 24% des parents). On constate qu’avec l’âge, les enfants attendent de plus en plus des colonies de vacances qu’elles constituent des moments de rencontres (7% des 5-8 ans contre 25% des 16-19 ans) et de détente (3% des 5-8 ans contre 17% des 16-19 ans).
Le fait que l’enfant soit déjà parti en colonies de vacances incite à renouveler l’expérience, aussi bien du point de vue des parents, séduits par les découvertes offertes à l’enfant, que du point de vue de l’enfant lui-même, qui garde le souvenir de s’y être amusé
Au sein de l’échantillon global, un peu plus d’un enfant sur quatre déclare être déjà parti en colonies de vacances (43% ; dont 53% en Région parisienne, 57% des 12-15 ans et 55% des 16-19 ans). Ces enfants étant déjà partis en colonies de vacances se montrent satisfaits de leur séjour, puisque 91% déclarent s’y être amusés (96% parmi ceux qui y sont partis plusieurs fois), dont 43% indiquant même s’y être « tout le temps » amusés.
Ainsi, les enfants étant déjà partis en colonies de vacances sont 72% à avoir envie d’y retourner, pour seulement 37% des enfants n’ayant jamais participé à une colonie qui expriment l’envie d’y aller. De même, les parents ayant déjà inscrit leur enfant à une colonie de vacances sont 80% à envisager de faire participer à nouveau leur enfant à des colonies de vacances, pour seulement 51% parmi les parents dont les enfants ne sont jamais partis en colonie.
Au global, 63% des parents envisagent d’inscrire ou de réinscrire leur enfant en colonies de vacances, quand 52% des enfants souhaiteraient aller ou retourner en colonie. Pour motiver leur choix, les parents envisageant d’inscrire leur enfant en colonie citent avant tout des arguments liés aux découvertes que cela représente pour l’enfant : aller en colonies de vacances lui permettra de participer à beaucoup d’activités (43%), mais aussi de développer sa sociabilité (41% ; dont 53% des parents d’enfants âgés de 5 à 8 ans) et de découvrir de nouveaux endroits (37%). 36% répondent que cela « développe son autonomie » (47% des parents de 9-11 ans), et une proportion équivalente (36%) que cela lui plaît, tout simplement. A l’inverse, les parents qui n’envisagent pas d’inscrire leur enfant en colonies de vacances justifient avant tout ce choix par leur volonté de partir avec leur enfant (38%) et par son manque d’envie (35% ; dont 41% des CSP-, et 44% des familles monoparentales), devant le prix («c’est trop cher» : 29%) et son manque d’autonomie lié à son jeune âge (« il est trop jeune » : 29%).
Quant aux enfants qui souhaitent partir ou retourner en colonies de vacances, ils citent massivement les éléments d’image positifs des colonies de vacances : les « copains/copines », les « activités », l’ « amusement », mais également, pour une partie conséquente d’entre eux, l’ « éloignement à l’égard des parents ». Au contraire, les enfants qui ne souhaitent pas aller ou retourner en colonie citent largement les membres de leur famille (« parents », « maman », « papa », famille ») pour justifier leur absence de velléités de départ, en émettant une préférence nette pour d’autres solutions (fréquence élevée de « j’aime », « je préfère », … ; usage du terme « trop » pour décrire les colonies de vacances), plutôt qu’un rejet en bloc (le mot « peur » apparaît notamment comme relativement anecdotique).
Le départ en colonies de vacances est identifié par les parents comme un moment éducatif, qui devrait mobiliser des acteurs classiques du service public : pour organiser la colonie de vacances de leur enfant, les parents feraient principalement confiance à leur municipalité, et ils se disent favorables à une allocation financière spécifique de l’Etat pour permettre aux familles défavorisées de faire partir leur(s) enfant(s)
80% des parents indiquent que selon eux, les colonies de vacances contribuent à l’éducation de leur enfant, à son apprentissage de la vie (95% de ceux dont l’enfant est parti plusieurs fois en colonie), dont 24% étant même tout à fait d’accord avec cela, pour seulement 20% s’opposant à cette idée.
Pour organiser une colonie de vacances pour leur enfant, les parents font principalement confiance à leur municipalité (34%, dont 37% des femmes, 37% des CSP- et 44% de ceux ayant un diplôme inférieur au baccalauréat), mais également, dans une moindre mesure, à leur entreprise ou celle de leur conjoint ou conjointe (27%). 17% se tourneraient vers une autre structure privée, 11% feraient en priorité confiance à une association laïque, pour seulement 5% à une association religieuse.
Par ailleurs, 85% des parents se déclarent favorables à ce qu’une allocation spécifique de l’Etat (200€) soit accordée aux familles, sous conditions de ressources, pour leur permettre de faire partir leur(s) enfant(s) en colonies de vacances (91% d’accord parmi ceux qui ont le sentiment que les colonies de vacances contribuent à l’éducation des enfants). 39% se disent même « tout à fait d’accord » avec cette proposition, pour 15% indiquant ne pas être d’accord, dont 7% « pas du tout d’accord ».
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