À la demande de la Maison des Potes, Harris Interactive a réalisé un nouveau sondage dans 3 des principaux pays européens pour interroger leurs habitants sur différentes mesures envisageables afin de lutter contre les discriminations. Un peu moins d’un an après une enquête conduite simultanément en France, au Royaume-Uni (R-U) et en Espagne [cliquez ici pour voir l’enquête], cette nouvelle enquête réinterrogeait l’opinion des Français, et mesurerait l’adhésion ou au contraire l’opposition suscitée par ces mesures chez les Allemands et les Italiens.
garantir la même rémunération et la même retraite à toutes les personnes exerçant le même travail, quelle que soit leur nationalité (83% favorables en France, 82% en Allemagne, 85% en Italie) ; renforcer les sanctions juridiques en Europe contre les employeurs coupables de discrimination (82% en France, 77% en Allemagne, 87% en Italie), autoriser les recours collectifs en justice pour les victimes d’une même discrimination (75% en France, 73% en Allemagne, 80% en Italie) et enfin anonymiser les candidatures examinées par les employeurs (73% en France, 70% en Allemagne, 75% en Italie).
même si les Italiens s’y montrent toujours plus favorables que leurs voisins européens (comme les Espagnols l’étaient l’an dernier) : régulariser les travailleurs étrangers sans papiers disposant d’un contrat de travail (55% favorables en France, 62% en Allemagne, 69% en Italie), autoriser les étrangers non-communautaires à devenir titulaires de la fonction publique (51% en France, 66% en Allemagne, 66% en Italie) et enfin élargir le droit de vote aux élections municipales et européennes aux étrangers non-communautaires (47% en France, 55% en Allemagne, 57% en Italie). Sur ces deux derniers points, précisons que les personnes interrogées étaient informées que ces dispositions existent déjà en ce qui concerne les étrangers issus de pays membres de l’Union européenne, une information qui n’est probablement pas uniformément partagée au sein du grand public.
sans pour autant atteindre les niveaux d’adhésion observés auprès de la population espagnole l’an dernier. Les Allemands et surtout les Français expriment des jugements plus nuancés. En France, notons que l’adhésion aux différentes mesures reste globalement stable par rapport à l’enquête réalisée en décembre 2015.
Il en va de même pour les sympathisants d’une formation politique de Gauche, qu’il s’agisse du Parti socialiste, d’Europe Écologie ou du Parti de Gauche en France ; du SPD ou de Die Linke en Allemagne ; du PD en Italie.