Sondage Harris Interactive pour Marianne
Enquête réalisée en ligne du 3 au 5 juin 2011. Echantillon de 1449 individus inscrits sur les listes électorales issus d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région de l’interviewé(e) et vote à l’élection présidentielle de 2007.
Paris, le 10 juin 2011 — A la demande de Marianne, Harris Interactive a réalisé un sondage d’intentions de vote pour le premier tour et le second tour de l’élection présidentielle de 2012, et portant sur le souhait et le pronostic de réélection de Nicolas Sarkozy.
Cette enquête s’inscrit dans le contexte post « affaire Dominique Strauss-Kahn ». Elle vise à prendre le pouls de l’opinion et à savoir, à onze mois du premier tour, si l’on peut repérer des conséquences négatives de « l’affaire » sur les intentions de vote exprimées en faveur des candidats socialistes. Elle permet également d’appréhender si l’enrayement de la baisse de la confiance exprimée par les Français à l’égard de Nicolas Sarkozy trouve une traduction électorale. Elle autorise enfin un regard sur la place occupée aujourd’hui par Marine Le Pen. On se gardera toujours lorsqu’il s’agit d’intentions de vote de premier tour, et a fortiori de second tour, de considérer cette enquête comme une prévision.
Que retenir de ce sondage ?
Dans le détail, observons que la remontée des intentions de vote en faveur de Nicolas Sarkozy est principalement le fait des électeurs de Droite, des catégories supérieures et, dans une moindre mesure, des personnes âgées de 50 ans et plus. Certes le retrait de Dominique Strauss-Kahn semble lui être profitable. On peut également émettre l’hypothèse que la prise de parole plus rare du Président de la République, doublée d’un G8 l’ayant mis en avant, ont eu un impact auprès de ces catégories de population. On se souviendra qu’il s’agissait des franges de l’électorat qui avaient, jusqu’à présent, quelque peu « décroché », notamment à la suite de postures de Nicolas Sarkozy qui ne leur convenaient pas.
De leur côté, François Hollande et Martine Aubry progressent nettement auprès des femmes, des inactifs, des sympathisants de Gauche (notamment des sympathisants socialistes) ainsi que des électeurs de François Bayrou en 2007.
Réalisée alors que le congrès d’Europe-Ecologie / Les Verts était pour partie en effervescence à la suite des « déclarations » de Nicolas Hulot (indiquant qu’il avait envisagé un temps de mener « un tandem » avec Jean-Louis Borloo), cette enquête ne montrepas de préjudice rencontré par le candidat à la primaire écologiste (seule hypothèse testée).
De son côté, François Bayrou progresse légèrement tandis que Dominique de Villepin poursuit une baisse engagée depuis sa déclaration de candidature.
Nous assistons donc, dans cette période, à un regroupement des intentions de vote en faveur du candidat socialiste et de Nicolas Sarkozy. « L’affaire DSK » n’entraîne pas, aujourd’hui, de montée électorale de Marine Le Pen, pas plus qu’elle n’engendre de moindre appétence à voter pour les représentants du parti de l’ancien directeur général du FMI.
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