Sondage Harris Interactive pour Marianne – 12/11/2010
Enquête réalisée en ligne par l’institut Harris Interactive du 9 au 10 Novembre 2010. Echantillon de 910 individus issus de l’access panel Harris Interactive, représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé et taille d’agglomération.
– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
L’enquête menée par Harris Interactive se situe dans un contexte :
Dans ce contexte, Marianne a souhaité interroger les Français afin d’identifier :
Cette enquête montre que, dans un contexte d’absence de confiance exprimée tant à l’égard du gouvernement que des partis d’opposition pour mener une politique correspondant aux attentes des Français, le rapport de force électoral n’est pas tant que cela défavorable au pouvoir politique en place.
1. Au premier tour, la Gauche et l’Extrême-Gauche recueillent 43% des intentions de vote, la Droite et l’Extrême-Droite entre 48% et 49%.
– Martine Aubry ne profite pas du climat politique actuel. Elle recueille moins d’une voix sur deux des sympathisants de Gauche,
– Jean-Luc Mélenchon, après une séquence médiatique marquée, est crédité de 7% des intentions de vote,
– Le courant d’opinion relatif à l’écologie politique se manifeste positivement en faveur d’Eva Joly. Avec plus de 10% d’intentions de vote, celle-ci bénéficie d’intentions de vote caractérisées par la relative jeunesse des électeurs mais également par une certaine homogénéité comportementale des Français au regard de leur catégorie sociale.
2. L’électorat de Droite ne semble pas déstabilisé par « l’hypothèse Fillon ». Le Premier Ministre bénéficie sensiblement du même apport de voix de la part de la Droite que le Président de la République.
Et les candidatures alternatives au sein de la Droite et du centre ne parviennent pas à accueillir les personnes déçues par l’exécutif. Dominique de Villepin et François Bayrou, dont les électorats ne sont pas semblables, recueillent ainsi chacun entre 8% et 9% d’intentions de vote.
3. Le Front National est crédité, longtemps avant le premier tour, d’un niveau élevé d’intentions de vote.
Avec 14% d’intentions de vote, Marine Le Pen ne semble pas pâtir de la politique ferme portée par le président de la République tant en matière de sécurité que d’immigration. Qui plus est, outre le fait qu’elle optimise le vote des sympathisants de sa formation politique (93%), son attrait n’est pas négligeable auprès d’une partie du peuple de Droite (11% de ces derniers).
4. Dans ce contexte, des seconds tours montrant une issue serrée.
On le voit, les reports premier tour/second tour ne sont maximisés par aucun des candidats de Droite. Et alors que dans cette enquête Nicolas Sarkozy et François Fillon réalisent le même score au premier tour, l’un (le Président) se voit légèrement devancé par la première secrétaire du Parti Socialiste au second tour tandis que l’autre (le Premier Ministre) dépasse Martine Aubry. La principale différence se relève parmi une catégorie de population : les personnes âgées de 50 ans et plus, et singulièrement les inactifs. Chez ces derniers, 55% affirment qu’ils voteraient pour le Président actuel, 61% pour le Premier Ministre. Et les conséquences sont notables. Il faut probablement lire ces comportements électoraux différents comme la traduction non pas de la perception de différences politiques fondamentales mais de regards sur l’attitude et la posture de chacune de ces deux personnalités.
– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
En savoir plus :