Paris, le 8 juin 2015 – Ce week-end du 5 au 7 juin, le Parti socialiste (PS) organisait son congrès 2015 à Poitiers. À cette occasion, Harris Interactive a procédé pour Libération à une analyse rétrospective mettant en relief, d’abord, l’évolution de la proximité déclarée à cette formation politique ; ensuite, la composition sociologique des sympathisants socialistes ; enfin, le regard porté par ces sympathisants sur des réformes marquantes du quinquennat de François Hollande.
Quels sont les principaux enseignements de cette analyse ?
- Depuis octobre 2011, de moins en moins de Français se déclarent proches du Parti socialiste (de 23% à 14% aujourd’hui), mais ce recul ne profite pas particulièrement à l’UMP (de 16% à 15%), ni au Front de Gauche (5% stable), ni même au Front National (de 10% à 11%) : en revanche, de plus en plus de citoyens déclarent n’être proches d’aucune formation politique (de 21% à 29%).
- Le socle des sympathisants socialistes aujourd’hui est sociologiquement proche de la moyenne des Français, quoique légèrement plus masculin (53% contre 48% en moyenne), plus âgé (51% de 50 ans et plus, contre 46% en moyenne) et moins issu des catégories populaires (27% contre 31% en moyenne).
- Après des années 2013 et 2014 où les regards étaient particulièrement critiques à l’égard du Président de la République, les interventions publiques de François Hollande depuis janvier 2015 retrouvent les niveaux de conviction observés au début de son quinquennat, tant auprès des Français (environ 30%) qu’auprès des sympathisants socialistes (environ 80%).
- Les sympathisants PS ne sont pas dans une posture de soutien systématique aux propositions emblématiques de l’exécutif socialiste : dès novembre 2012, ils étaient sceptiques sur l’impact des mesures proposées dans le « rapport Gallois » en termes de pouvoir d’achat (29%), même si un consensus s’est établi en 2014 au moment de la loi pour le « mariage pour tous » (plus de 80% favorables à l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe) doublé d’une appréciation des propositions à caractère économique.
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