Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 28 mai au 4 juin 2020. Échantillon de 1 004 enfants âgés de 6 à 18 ans et représentatifs de cette population, après autorisation préalable d’au moins l’un de leurs parents. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : catégorie socioprofessionnelle et région des parents, ainsi que sexe et âge des enfants.
Durant les deux mois de confinement que nous venons de vivre, les habitudes de la population française ont été grandement bouleversées, et le recours aux activités physiques et sportives grandement limitées. D’autant plus pour les enfants et adolescents dont les pratiques sportives hebdomadaires se sont retrouvées fortement limitées.
Après une première enquête réalisée au mois de mars, Harris Interactive et Assurance Prévention, organisme investi de longue date sur le sujet de l’Activité Physique et Sportive des Français, ont souhaité réaliser une nouvelle étude auprès des jeunes concernant leurs pratiques en matière d’activité physique et sportive. Après ces deux mois de confinement, comment les jeunes Français ont-ils modifiés leurs activités physiques et sportives quotidiennes ? Et quelle place occupent aujourd’hui les APS dans leurs activités ?
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Quels sont les grands enseignements de cette étude ?
- Les activités sédentaires ont fortement progressé durant le confinement, réduisant d’autant plus le temps moyen consacré au sport. Les jeunes déclarent ainsi passer 10h par semaine en moyenne à regarder la télévision contre 6,7 avant le confinement. Et cette forte progression concerne l’ensemble des activité sédentaires : 7,7h en moyenne consacrées à naviguer sur internet contre 5,2h il y a quelques mois ; 7,2 heures à jouer aux jeux vidéos (4,7h en février) ; 5,1h à discuter avec ses amis via différents outils de communication (réseaux sociaux, sms, etc.) contre 3,7h en février. La lecture n’est pas en reste non plus : 3,3h y consacrées par semaine contre 2,3h avant le confinement. Ces progressions se font essentiellement au détriment de l’activité sportive, les jeunes déclarant y consacrer 2,7h par semaine (contre 3,5h il y a encore quelques mois), soit moins que le temps consacré à marcher ou faire du vélo (2,8h), à participer aux activités de la maison (2,9h) ou à la lecture (3,3h).
- Le temps consacré aux activités sédentaires progresse d’autant plus auprès des adolescents, dans un contexte où la reprise des cours a été inégale et tardive. Les lycéens consacrent ainsi 10,7h par semaine en moyenne à la télévision (contre 6,5h avant le confinement), 11,4h par semaine à naviguer sur internet (contre 7,3h en février) ou encore 8,4h à discuter avec ses amis (contre 5,4h). Le temps consacré aux activités sportives se trouve d’autant plus réduit pour eux : 2,9h en moyenne contre 3,9h en début d’année.
- Au global cependant, 86% des jeunes déclarent avoir fait du sport durant le confinement, et 42% quotidiennement. 72% déclarent en avoir pratiqué en extérieur, 67% en intérieur. Malgré les contraintes de cette période spéciale, les quelques sorties autorisées semblent avoir été l’occasion pour les jeunes de pratiquer un peu d’activité physique, et principalement les plus jeunes : 92% des enfants de primaire déclarent avoir fait du sport et 50% tous les jours. Relevons néanmoins que, en complément de cela, 14% des jeunes de 6 à 18 ans déclarent ainsi ne pas avoir fait du tout de sport durant le confinement, ce qui est le cas d’1 lycéen sur 5 (20%).
- Les supports vidéos en ligne ont été utilisé par une majorité des jeunes qui ont fait du sport : 58% d’entre eux déclarent avoir utilisé pour cela des supports tels que des vidéos, des cours en ligne ou des applications. Une pratique plus répandue encore chez les filles et les enfants les plus jeunes (64%)
- Quel impact finalement sur les activités physiques des jeunes une fois la période de déconfinement terminée ? De manière générale 9 jeunes sur 10 (89%) aimeraient faire du sport après les grandes vacances, les enfants d’école primaire plus que les autres encore (94% contre 90% pour les collégiens et 82% pour les lycéens). Une appétence pour le sport en priorité dans le cadre amical (76%), familial (62%) mais aussi à l’école (67%) et en club (58%). Notons que garçons et filles partagent la même envie de faire du sport à la rentrée (respectivement 90% et 88%).
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