Paris, le 13 avril,
Etat des lieux de la mobilité domicile-travail des salariés et appétence pour le budget mobilité unique.
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Que retenir de cette enquête ?
La mobilité domicile-travail des salariés passe aujourd’hui essentiellement par des modes de transport individuels
Spontanément, quand ils pensent à leurs trajets domicile-travail, les salariés évoquent en majorité des dimensions liées à la pénibilité et aux problèmes de circulation (« embouteillages », « long », « fatigue »…). Cependant ces trajets sont vécus de manières très différentes selon les Français. En effet, si 2/3 des salariés indiquent mettre moins de 30 minutes pour se rendre de leur domicile à leur lieu de travail, 6 salariés Franciliens sur 10 indiquent y consacrer 30 minutes ou plus.
La voiture personnelle (65%) apparait comme le moyen de transport privilégié des salariés pour se rendre sur leur lieu de travail, devant les transports en commun (27%) et la marche à pied (22%). Notons qu’un salarié sur deux (50%) indique utiliser exclusivement sa voiture personnelle pour se rendre sur son lieu de travail.
Mobilité domicile-travail : des contraintes également exprimées quant au budget consacré
3/4 des salariés déclarent consacrer moins de 150 euros par mois à l’ensemble de leurs déplacements domicile-travail, un budget qui est cependant fortement dépendant du temps de trajet : au-delà de 30 minutes, près de la moitié des salariés déclarent consacrer plus de 150 euros par mois à ces déplacements.
4 salariés sur 10 déclarent que leur employeur participe financièrement à la prise en charge de leurs trajets domicile-travail et même 6 salariés Franciliens sur 10. Une prise en charge financière consistant essentiellement en une participation à l’abonnement aux transports en commun (pour 39% d’entre eux) et une indemnité forfaitaire de déplacement (23% déclarant en bénéficier). Celle-ci est cependant perçue comme insuffisante pour une partie d’entre eux : 2/3 estiment que l’aide versée par leur employeur ne couvre pas l’ensemble de leurs besoins.
Bien qu’incomplète, on relève cependant que la participation des employeurs aux dépenses de mobilité est bien accueillie par les salariés dans leur ensemble : 86% estiment que les employeurs devraient participer financièrement à l’ensemble des frais liés aux trajets domicile-travail de leurs salariés. Une affirmation partagée autant par ceux qui bénéficient déjà d’une aide de la part de leur employeur (91%) que de ceux qui n’en bénéficient pas (84%).
Une appétence certaine de la part des salariés pour une aide à la mobilité durable
A l’heure actuelle, 1 salarié sur 2 reconnait ne jamais avoir entendu parler du forfait mobilité durable (49%), contre seulement 1/4 qui indiquent voir précisément de quoi il s’agit. 7 salariés sur 10 estiment cependant que c’est le rôle des employeurs d’inciter les salariés à utiliser des modes de transport plus durables et 8 salariés sur 10 se déclarent intéressés par une aide financière de leur employeur facilitant l’accès à des modes de transport plus durables. Une proposition qui intéresserait par ailleurs 3/4 des salariés ne bénéficiant pas d’aide de la part de leur employeur à l’heure actuelle et 7 salariés sur 10 utilisant uniquement leur voiture personnelle pour se rendre au travail.
Plus précisément, près de la moitié des salariés indiquent que cette aide à la mobilité durable devrait être de 100€ ou plus par mois (ce qui se rapproche du budget mensuel consacré par les salariés à l’ensemble de leurs trajets domicile-travail) et insistent également sur l’importance de la simplicité d’utilisation et la diversité des moyens de transports éligibles.
On note ainsi que les salariés souhaiteraient que cette aide facilitant l’accès à la mobilité durable concerne tous types de moyens de transports … y compris leur voiture personnelle. Près de 8 salariés sur 10 utilisant exclusivement leur voiture personnelle pour leurs trajets domicile-travail souhaiteraient que cette aide s’applique à celle-ci, qu’elle soit à moteur électrique ou thermique.
Alors que 45 métropoles et agglomérations françaises ont l’obligation d’instaurer une zone à faibles émissions mobilité d’ici à 2025, 8 salariés sur 10 (et une part similaire auprès de ceux qui utilisent uniquement leur voiture pour se rendre à leur travail) se déclarent préoccupés par cette mesure. Dans ce contexte, 3/4 de ces salariés utilisant exclusivement leur voiture, estiment qu’une aide pour l’accès à des modes de transport plus durables pourrait les inciter à utiliser plus souvent ces types de mobilité (vélo, marche à pied, véhicules électriques, transports en commun…).