Enquête auprès des salariés de très petites entreprises
Sondage Harris Interactive pour la CGT
Enquête réalisée en ligne du 20 au 30 juillet 2012. Echantillon de 1039 individus représentatifs des salariés de TPE (entreprises ayant moins de 11 salariés), à partir de l’access panel Harris Interactive. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, secteur d’activité et région de l’interviewé(e).
Paris, le 11 septembre 2012
Que retenir de cette étude :
- Les salariés de TPE apparaissent très majoritairement satisfaits (86%) de leur métier mais se sentent aujourd’hui peu valorisés dans la société française (44%), et encore moins dans les médias (36%) et parmi les responsables politiques (28%). Près d’un tiers ont même le sentiment que leur profession est de plus en plus dévalorisée.
- Ils déclarent dans une large proportion exercer un métier intéressant, ce qui constitue une dimension importante selon eux pour être heureux au travail. Ils ont également le sentiment de parvenir à un bon équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée, déclarant travailler en moyenne 39 heures par semaine. Mais ils estiment que l’autonomie et les responsabilités dont ils sont heureux de bénéficier dans le cadre de leur travail ne s’accompagnent pas suffisamment de possibilités d’évolution de carrière. Par ailleurs, seule une moitié d’entre eux considère être bien payée et une majorité estime ne pas bénéficier de droits et d’avantages sociaux. Notons qu’ils jugent à hauteur de 69% leur salaire inférieur à ce qu’ils devraient toucher et aimeraient en moyenne avoir un salaire de 1946€. Enfin, constatons qu’environ un tiers d’entre eux n’a pas le sentiment d’avoir un emploi stable, alors même qu’il s’agit d’une forte préoccupation.
- Seuls 36% des salariés de TPE interrogés déclarent faire confiance aux syndicats pour défendre leurs intérêts. Mais cela ne les empêche pas de penser qu’il est du ressort des syndicats de soutenir un salarié en cas de conflit avec l’employeur, d’apporter une aide et un conseil juridique, de défendre les droits individuels ou encore de participer aux négociations au niveau national. S’ils reconnaissent qu’ils peuvent être utiles en cas de conflit et pour les grandes négociations, deux-tiers des répondants estiment également que les syndicats sont souvent sources de problèmes dans l’entreprise.
- 47% affirment – à froid – être prêts à adhérer à un syndicat pour défendre leurs intérêts et ceux de leurs collègues, mais 37% seulement sous certaines conditions. Les principales étant l’a-politisme du syndicat, son caractère non partisan et non idéologique ainsi que son caractère constructif.
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