Elections Municipales : intentions de vote à Paris

Enquête Harris Interactive x Agence Epoka pour LCI

Enquête réalisée en ligne du 17 au 19 février 2020. Échantillon de 1092 personnes inscrites sur les listes électorales à Paris, issu d’un échantillon de 1306 personnes représentatif de la population parisienne âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : Sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, arrondissement de l’interviewé(e) et vote aux élections précédentes pour les intentions de vote.

 

Harris Interactive a réalisé avec l’Agence Epoka un sondage d’intentions de vote à Paris auprès des parisiens inscrits sur les listes électorales (après avoir pris connaissance de la nouvelle offre politique à savoir la tête de liste LaREM incarnée par Agnès Buzyn).

 

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Les élections vont se dérouler dans un contexte où :
  1. Moins d’un parisien sur deux se déclare satisfait de l’action de la municipalité. Le niveau de satisfaction étant particulièrement faible chez les électeurs déclarés des listes Buzyn (34%) et Dati (17%) ;
  2. La propreté, la sécurité, les transports en commun et la préservation de l’environnement constituent les quatre premières motivations de vote des électeurs ;
  3. Les thèmes de campagne sont appréciés diversement selon les électorats : la préservation de l’environnement étant particulièrement citée par les électeurs de la maire sortante comme ceux de la liste EELV ; la propreté par les électorats de Cédric Villani, Agnès Buzyn et Rachida Dati. Chez ces derniers ajoutons une préoccupation en matière de sécurité.

 

En ce qui concerne les Intentions de vote, nous pouvons retenir :
  1. Que dans le cadre du premier tour (en se rappelant les spécificités du mode de scrutin) les listes conduites par Anne Hidalgo et Rachida Dati sont à égalité (23%) ;
  2. Que la liste conduite par Agnès Buzyn se situe en troisième position (17%) ;
  3. Que les écologistes (David Belliard) sont crédités de 13% d’intentions de vote tandis que la liste de Cédric Villani est mesurée à 10%. Rappelons qu’il faut dépasser les 10% pour maintenir une liste au deuxième tour dans les arrondissements.

La dynamique politique semble actuellement être du côté des Républicains. Le changement de tête de liste La République En Marche semble avoir eu un double effet : mobilisation d’une partie de l’électorat de Cédric Villani en faveur d’Agnès Buzyn. Mobilisation d’une partie de l’électorat de Droite envisageant préalablement de voter pour Benjamin Griveaux vers Rachida Dati.

 

Dans le détail,

  • La maire de Paris et la maire du 7ème arrondissement parviennent à s’appuyer sur leurs électorats de base :
    • Anne Hidalgo parvient à conserver une part nette du vote des électeurs Hamon (51%), voire même de Jean-Luc Mélenchon (43%) ou encore un quart de celui d’Emmanuel Macron (24%). En termes de sympathie partisane, 69% des proches du PS indiquent vouloir voter pour Anne Hidalgo ;
    • Rachida Dati, s’appuie sur 67% des électeurs de François Fillon et 13% de celui d’Emmanuel Macron. Politiquement, 82% des proches de Républicains envisagent de déposer un bulletin LR dans l’urne le 15 mars prochain ;

 

  • De son côté Agnès Buzyn ne bénéficie pas d’une dynamique nette d’En Marche: 33% seulement des électeurs d’Emmanuel Macron indiquent avoir l’intention de voter pour elle. Elle s’appuie sur un électorat composite : faiblement sur l’électorat de François Fillon (15%), faiblement sur l’électorat de Gauche. Enfin, notons que seuls 56% des proches de LaREM indiquent avoir l’intention de voter en faveur de l’ancienne ministre de la Santé.

 

En dehors du comportement électoral, certaines listes génèrent de l’attention

5 listes se détachent en matière de « potentiel » : celles conduites par David Belliard et Rachida Dati (42%) chacune, celles d’Anne Hidalgo et Agnès Buzyn (respectivement 40% et 39%) et, enfin, celle de Cédric Villani (35%). Conservons à l’esprit que le potentiel ne se manifeste pas en vote. Mais traduit une possibilité, toutes choses égales par ailleurs, de voter pour une liste en présence.

A ce titre, notons :

  • Que 56% des électeurs de la liste Simonnet, 52% de celle Hidalgo et 57% de celle Villani indiquent pouvoir potentiellement voter pour celle EELV; de son côté l’attrait de la liste Hidalgo s’inscrit dans la même logique (57% de la liste Simonnet et 51% de celle de David Belliard) mais avec moins d’attrait du côté de Villani (31%) ;
  • Que la liste Rachida Dati n’attire « que » 36% des Parisiens envisageant aujourd’hui de voter pour la liste Buzyn, 33% Villani et 46% de celle du candidat du RN ;
  • Agnès Buzyn peut espérer transformer les 45% d’électeurs de Cédric Villani pouvant voter pour sa liste mais ne « séduit » que 34% des électeurs de Rachida Dati ;
  • Enfin le candidat dissident n’est pas considéré comme « attractif » par des proportions majoritaires des différents électorats. Tout au plus voit-il 46% des électeurs actuels d’Agnès Buzyn indiquer pouvoir voter pour lui.

 

S’il est délicat, aujourd’hui, de penser les seconds tours, observons toutefois :
  1. Que chaque électorat apprécie majoritairement les alliances potentielles de la liste pour laquelle il envisage de voter mais parfois dans des proportions différentes : si 56% des électeurs de David Belliard accueillent favorablement une alliance EELV/PS, cette proportion monte à 93% des électeurs de la liste de la maire sortante ;
    Qu’un rapprochement des listes Villani et Buzyn serait apprécié de 60% des électeurs du dissident LaREM et de 89% de la liste officielle ;
    Qu’enfin, 59% des électeurs de la liste conduite par David Belliard sont favorables à une alliance au deuxième tour entre la liste pour laquelle ils s’apprêtent à voter et celle de Cédric Villani. 81% des électeurs de ce dernier se déclarent en faveur d’une telle coalition.
  1. Que, lorsqu’ils les connaissent, 50% des électeurs estiment qu’Agnès Buzyn ferait une bonne maire de Paris, 48% l’estiment pour Rachida Dati, 47% pour la maire actuelle, 46% Cédric Villani et 43% David Belliard. Dans le détail, chaque candidat est perçu par son électorat comme ayant la capacité de faire un bon maire. Agnès Buzyn parvient à générer la confiance de 93% de son électorat (ce qui est logique) mais également de 57% des électeurs de Villani et de près d’un sur deux de Rachida Dati. Les autres responsables politiques bénéficient d’un niveau de confiance assez clivé.

 

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