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Ecologie, engagement et solutions : le regard des Français

Enquête Harris Interactive pour Ça m'intéresse

Enquête réalisée en ligne les 16 et 17 septembre 2019. Échantillon de 1 001 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

En qui les Français ont-ils confiance pour s’engager envers l’environnement aujourd’hui ? Quelles actions sont ils eux-mêmes prêts à mener au quotidien ?

 

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Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?

 

L’environnement un sujet pour tout un chacun
  • L’urgence climatique comme un enjeu de premier plan s’impose dans les médias comme dans l’esprit des Français, qui considèrent l’émergence du débat public sur ce sujet comme facteur d’une prise de conscience collective (85%) qui aiguise leur intérêt individuel (84%). 85 % des Français déclarent ainsi aujourd’hui accorder une grande importance aux enjeux environnementaux, les plus jeunes et les catégories les plus aisées encore davantage. On note sur ce sujet de l’environnement un intérêt proportionnel au niveau de diplôme, les plus diplômés se montrant les plus sensibles à cette question.
  • Surtout, pour la plupart, voir ces sujets de plus en plus médiatisés semble induire non seulement une prise de conscience, mais également une modification des comportements : attention à ses déplacements, à la gestion des déchets, etc. (81 %). Des modifications de comportements qui concernent a fortiori les femmes et les Français les plus jeunes.
  • Envisager de modifier son comportement est rendu possible par une perspective majoritairement optimiste à l’égard de l’environnement. Certes, 25% estiment qu’il est déjà trop tard pour changer les choses (et en particulier les moins diplômés), mais les trois quarts de la population considèrent qu’il reste beaucoup de solutions à mettre en oeuvre pour améliorer les choses. S’ils devaient eux mêmes s’engager concrètement dans des actions collectives en faveur de l’environnement, les Français expliquent qu’ils iraient plus volontiers sensibiliser les jeunes dans les écoles (40%), signer des pétitions (24%) ou adhérer à des associations (24%), que de militer dans un parti (7%) ou de participer à des manifestations (10%) ou à des mouvements de désobéissance civile (8%). On note que, malgré une appétence un peu plus forte des plus jeunes générations pour ces mobilisations plus radicales, tous sans distinction privilégieraient une démarche pacifiste.

 

Des acteurs jugés différemment crédibles sur les questions environnementales
  • Tous les acteurs de la société ne sont pas investis de la même crédibilité à l’égard de la sincérité de leurs engagements environnementaux. Si les Français croient largement à l’authenticité des dynamiques engagées par les ONGs (85%), les lanceurs d’alertes (80%) ou les collectivités locales (74%), ils croient plus difficilement à de véritables prises de position des grandes entreprises (jugées sincères par 41%) et mettent même en doute les instances européennes ou internationales (58%). On constate qu’ils ne jugent pas les politiques d’un seul bloc, Europe Ecologie Les Verts s’avérant bien mieux considéré, en tant que parti, que les responsables politiques dans leur ensemble (75% les jugent sincères contre 41% pour les politiques).
  • Parmi ces différents acteurs, les citoyens eux-mêmes s’accordent individuellement un grand crédit. Les Français jugent ainsi non seulement sincères les prises de positions de leurs concitoyens (78%), mais estiment également leur faire confiance pour mettre en oeuvre des actions concrètes allant dans le bon sens (68%). Dans l’esprit des Français, sincérité de l’engagement et confiance accordée pour mener des actions concrètes vont de pair : plus la sincérité est jugée élevée, plus la capacité à agir est elle aussi jugée élevée. Pour ce qui concerne l’environnement mais également de nombreux autres domaines de la vie sociale, on note que les plus jeunes accordent une confiance bien plus forte que leurs aînés aux entreprises et instances internationales pour prendre en charge leur responsabilité dans les enjeux collectifs.

 

Pour l’environnement : primeur des engagements individuels sur les engagements collectifs
  • Les actions jugées les plus efficaces à l’heure actuelle pour faire avancer les choses en matière environnementale s’avèrent être les actions individuelles (83%). Parmi elles, le ralentissement de sa consommation à travers la réduction de ses déchets (48%) ou de sa consommation d’énergie (31%) apparaît comme la méthode la plus efficace, de même que le recours au recyclage ou à la seconde vie des objets (36%). On va donc chercher à consommer moins, mais mieux, dans une action individuelle qui, pour être efficace, doit toutefois rester peu contraignante consommer moins de viande (14%), repenser l’idée de faire des enfants (11%), ou ne plus du tout prendre l’avion (11%) n’apparaissent ainsi pas comme les méthodes les plus efficaces pour les Français.
  • Conformément aux actions qu’ils aimeraient eux mêmes mener, les Français voient dans l’éducation des nouvelles générations l’un des meilleurs moyens d’agir à long terme (83%). Ils accordent également une grande confiance aux nouvelles technologies pour inventer de nouvelles solutions (nouvelles énergies, nouveaux matériaux, nouveaux modes de déplacement, etc.). Les solutions les plus crédibles se divisent ainsi entre actions individuelles où le citoyen assume sa responsabilité, et solutions où la responsabilité est renvoyée, soit aux nouvelles générations, soit au progrès scientifique.
  • Un peu moins fortement, les Français déclarent croire à l’efficacité de l’action gouvernementale que ce soit via des budgets alloués (67%) ou des lois et taxes visant à créer des comportements vertueux (54%). A l’inverse, l’efficacité des actions collectives est davantage mise en doute par les Français sans doute perçues comme nécessaires, mais pas suffisantes : manifestations pour le climat, actions de désobéissance civile ou de contestation convainquent moins d’un Français sur deux.

 

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