Enquête Harris Interactive pour Oney, réalisée en ligne, du 9 au 14 mars 2022, auprès de trois échantillons, représentatifs de la population nationale âgée de 18 ans et plus en France, Espagne et Portugal. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de revenu et région d’habitation de l’interviewé(e).
Paris, le 25 mars 2022,
À la demande d’Oney Bank, Harris Interactive a interrogé un échantillon représentatif de la population nationale de trois pays européens : France, Espagne et Portugal, sur la perception de leur pouvoir d’achat en ce début d’année et leur utilisation du paiement fractionné.
Quel est l’état d’esprit des Européens en ce début d’année ? Comment se sentent-ils face à leur budget ? Quelle est leur intention d’utiliser le paiement fractionné sur l’année ?
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Que retenir de cette enquête ?
Une perception obscure de l’avenir : une anticipation de leur pouvoir d’achat qui ne progressera pas et l’ombre portée par le conflit ukrainien
- En ce début d’année, les habitants des trois pays partagent un avis semblable : leur pouvoir d’achat ne progressera pas cette année. En effet, plus d’un tiers d’entre eux (38%) pensent qu’il sera « plus faible » que l’an dernier, un sentiment davantage partagé par les Français (44%). 39% estiment que leur pouvoir d’achat sera au même niveau que l’an dernier et a contrario, seulement 23% des Européens jugent que leur pouvoir d’achat sera plus important qu’en 2021, un sentiment principalement exprimé par les Portugais (27%).
- Pour les mois qui viennent, les Européens des trois pays interrogés anticipent une réduction de leurs dépenses : ils sont 44% à se définir comme « économes ». En Espagne plus qu’ailleurs, ils font état de prudence : 51% d’entre eux estiment qu’ils vont mettre de l’argent de côté. L’attention portée à son budget devrait être de mise également au Portugal, à travers notamment une propension élevée à se saisir des promotions et des bonnes affaires autant d’opportunités destinées à limiter les dépenses (46%).
- Enfin, les Européens évoquent une crainte, celle des conséquences du conflit en Ukraine sur leur portefeuille. Près des trois quarts (73%) craignent en effet de dépenser plus dans les mois à venir, c’est-à-dire que le conflit soit synonyme d’augmentation des prix à la consommation. Cette crainte est d’autant plus importante au Portugal puisque 84% la partagent contre 66% des Français et 68% des Espagnols.
Dans ce contexte, des Européens plus que jamais attachés à maitriser leur budget
- Face à ces perspectives, une large majorité des Européens interrogés prêtent une attention soutenue à la maitrise de leur budget. Une attitude qui s’inscrit dans le prolongement d’une tendance déjà amorcée au cours des mois passés : 75% déclarent avoir fait preuve d’une attention renforcée concernant la gestion de leur budget au cours des 12 derniers mois. À ce titre, près de 9 sur 10 déclarent bien maitriser leur budget, une maitrise toutefois relative, puisque que seuls 20% ont le sentiment de très bien le maitriser.
- En dépit de cette gestion attentive, 40% des Européens font face à des découverts en fin de mois, dont 12% chaque mois, majoritairement pour des montants de 200 euros ou moins. Parmi les moyens qui seraient mobilisés en priorité par les Européens pour assurer la maitrise de leur budget, ces derniers viseraient à la fois une réduction et une optimisation des dépenses. Réduction en ce sens que près de 9 européens sur 10 se déclareraient prêts à réduire leurs achats de produits « plaisirs », une propension toutefois moins répandue en France qu’ailleurs (78% estiment qu’ils seraient prêts à le faire contre 91% des Espagnols et 93% des Portugais). Optimisation dans la stratégie qu’ils seraient prêts à mettre en placeen privilégiant à la fois la recherche des promotions ou des réductions, première mesure d’optimisation du budget citée par les Européens, et ce, quel que soit le pays interrogé (Fr : 89% ; ES : 93% et PT : 94%) mais également les périodes de soldes pour les achats nécessaires (85%).
- Les solutions innovantes comme l’achat de produits reconditionnés et le recours aux comparateurs en ligne apparaissent comme des moyens de maîtriser son budget pour une partie des Européens : 63% d’entre eux seraient prêts à utiliser ces éléments pour mieux maitriser leur budget. Alors que l’achat de produits reconditionnés s’établit à un niveau sensiblement équivalent selon les pays, l’utilisation d’un comparateur en ligne séduirait davantage les Espagnols (70% contre 63% en moyenne). Notons par ailleurs que le recours à son épargne personnelle en cas de besoin pourrait intervenir dans près d’un cas sur deux (49%).
Des habitudes dans les modalités de paiements et une utilisation du paiement fractionné en hausse
- Concernant leurs moyens de paiements, les Européens apparaissent plutôt conservateurs dans leurs habitudes : une majorité déclare avoir l’intention en 2022 d’avoir recours aux solutions de paiements qu’elle a déjà expérimentée. Ainsi, le paiement comptant et le paiement à débit différé apparaissent comme des moyens de paiement qui seront utilisés en 2022 par ceux les ayant utilisés en 2021, et ce, de façon massive (respectivement 93% et 84%). Avec, notons, une utilisation sensiblement plus nuancée de la carte bancaire à débit différée dans les pays de la péninsule ibérique (ES : 82% / PT : 81%) qu’en France (90%).
- De son côté, le paiement en plusieurs fois séduit particulièrement en France : qu’il soit en 3 ou 4 fois, 85% des Français l’ayant utilisé en 2021 comptent le réutiliser en 2022, et 44% comptent même l’utiliser davantage ; ou en 5 à 12 fois : 75% comptent le réutiliser et 51% comptent l’utiliser davantage. On retrouve également cette dynamique en Espagne : la moitié de ceux qui ont déjà utilisé le paiement fractionné ont l’intention d’y avoir davantage recours en 2022.
Le paiement fractionné perçu davantage comme un moyen de financer des projets importants qu’un outil de maîtrise de son budget
- Spontanément, le paiement fractionné est perçu comme un moyen secondaire pouvant être mobilisé afin d’optimiser la maîtrise de son budget par les personnes interrogées, davantage par les Français (49% envisageraient d’avoir recours au paiement en 3 ou 4 fois pour avoir une meilleure maîtrise de leur budget) que par les Espagnols (42%) ou les Portugais (36%).
- En 2021, 39% des personnes interrogées déclarent avoir eu recours au paiement en 3 ou 4 fois sans frais, une proportion sensiblement plus élevée au Portugal (42%) et en France (40%, en hausse de 5 points depuis l’an dernier), mais moins répandue en Espagne (36%).
- Néanmoins, cette utilisation bien que répandue reste plus occasionnelle que régulière : 59% déclarent y recourir quelques fois dans l’année dont 20% une fois seulement contre 41% qui en ont une utilisation sensiblement plus régulière (au moins une fois par mois). D’une manière générale ces modalités de paiement sont privilégiées pour des achats informatiques, de produits high-techs et d’électroménager (39% au global) ainsi que pour les meubles ou la décoration (30%) et dans une moindre mesure pour le tourisme (27%). Notons toutefois un usage particulier pour les habitants de la péninsule ibérique qui déclarent plus que la moyenne utiliser ce moyen de paiement pour des produits de santé (28% respectivement contre 20% en France).
- L’utilisation principale de ce mode de paiement fractionné concerne des achats exceptionnels d’un montant qui peut être conséquent : 68% des Européens interrogés déclarent qu’ils l’utilisent pour des achats exceptionnels, en informatique ou en ameublement et dans une moindre mesure pour financer des voyages ou l’achat d’un nouveau véhicule (davantage par les Espagnols et les Portugais (51% et 49%) que par les Français (39%). Enfin, les Français, sensiblement plus que les autres, déclarent utiliser le paiement en 3 ou 4 fois pour des achats liés au plaisir (29% contre 24% au global).
- Plateformes d’achats, sites web ou magasins de grandes marques, grandes enseignes constituent les acteurs qui proposent le plus le paiement en plusieurs fois selon les Européens interrogés, cette option étant peu proposée de leur point de vue dans les commerces de proximité, ou concernant l’achat de produits d’occasion. Si ces acteurs se distinguent des autres, notons toutefois que les Espagnols et les Portugais associent en premier lieu ce mode de paiement aux acteurs du commerce classique (magasins sous enseignes, centres commerciaux ou grands magasins) alors que les Français l’associent davantage aux acteurs du web.
- On retrouve en partie cette différence s’agissant des intentions de recourir à ce mode de paiement fractionné : si les Français étaient à même de l’utiliser indifféremment auprès d’un commerce classique et d’une enseigne en ligne (plateforme d’achats…), les Espagnols et les Portugais l’envisageraient prioritairement auprès des commerces classiques (grands magasins, centre commerciaux…), étant nettement plus réservés s’agissant des acteurs présents sur Internet.
Le paiement fractionné pour préserver son épargne
- 80% des habitants des pays interrogés déclarent que le paiement en plusieurs fois permet d’éviter d’avoir recours à son épargne pour faire face à une dépense imprévue et 76% estiment qu’il permet d’éviter de toucher à son épargne pour un achat urgent. Dans les deux cas, c’est une notion d’urgence, d’imprévu qui est à l’œuvre. Le recours au paiement fractionné, dans une période de forte tension budgétaire, permet alors d’étaler la charge de la dépense effectuée et dans certains cas d’éviter d’être à découvert, une perception plus répandue en Espagne qu’ailleurs (80% contre 76% au global).
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