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Baromètre d’intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2022 – Vague 40

Enquête Harris Interactive x Toluna pour Challenges

Enquête réalisée en ligne du 1er au 4 avril 2022. Échantillon de 2 531 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2 200 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).

 

Paris, le 4 avril,

 

 

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Que retenir de cette nouvelle vague d’enquête ?

 

  • Alors que nous entamons la dernière semaine avant le 1er tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron arriverait toujours en tête du scrutin au 1er tour (26,5%, -2), mais avec une avance moins nette que lors des dernières semaines sur Marine Le Pen (23%, +2). Alors qu’il vient de donner son premier – et seul – meeting de campagne à la Défense Arena, le Président perd 4 points depuis le 9 mars (lorsqu’il avait atteint 30,5% d’intentions de vote exprimées, son plus haut niveau dans ce baromètre). Il reste, malgré tout, au-dessus de son niveau mesuré avant la crise Ukrainienne. Dans le détail, la part d’électeurs de droite ayant décidé d’opter pour Emmanuel Macron ne varie pas (par exemple 18% des électeurs de François Fillon choisissent l’actuel chef de l’Etat, comme il y a un mois). En revanche, il a davantage de difficultés à mobiliser son cœur d’électorat (69% de ses électeurs de 2017, alors principalement composés de Français de gauche, renouvelleraient leur choix) et parvient moins à convaincre les électeurs de gauche (16% des Hamonistes, -3 points depuis un mois et 5% des Mélenchonistes, -4). Dans le même temps, la candidate RN poursuit sa dynamique positive, notamment en séduisant une petite minorité des électeurs de gauche et même du centre qui viennent s’ajouter à son socle électoral de 2017.
  • En 3ème position, Jean-Luc Mélenchon poursuit également une dynamique similaire et recueille pour la première fois 17% d’intentions de vote (+2 points en une semaine, +4,5 points en un mois). Semaine après semaine le leader de la France Insoumise continue d’agréger les voix du « vote utile » à gauche. Comme Emmanuel Macron et Marine Le Pen, il réussit à remobiliser une grande part de son électorat de 2017 (73% revoteraient pour lui, soit 17 points de plus en un mois) et attire également plus d’1/4 des électeurs de Benoit Hamon (28%, alors qu’ils n’étaient que 13% il y a deux mois).
  • Suite à cette progression de Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Éric Zemmour recueillent tous les deux moins de 10% d’intentions de vote à moins d’une semaine du 1er tour. La candidate LR (9,5%, stable) ne parvient pas à reconstituer le socle de l’électorat de François Fillon 2017 (50% voteraient pour la candidate LR, 18% pour Emmanuel Macron, mais aussi 11% pour Marine Le Pen et 13% pour Éric Zemmour). Éric Zemmour de son côté réussit moins à capter l’électorat traditionnel de droite et d’extrême-droite : 20% des électeurs de Marine Le Pen en 2017 voteraient pour l’ancien chroniqueur (-10 points en deux mois) et 13% des électeurs de François Fillon (-7 points en un mois).
  • Comme lors des précédentes vagues d’enquête, nous avons testé plusieurs hypothèses de 2nd tour, et les conséquences du resserrement des intentions de vote au 1er tour ont des répercussions importantes sur le 2nd tour :
    • Dans le cas d’un duel identique au 2nd tour de l’élection présidentielle de 2017, l’issue du scrutin apparait plus disputée au fil des semaines. Le Président sortant l’emporterait toujours, avec 51,5% des voix contre 48,5% pour Marine Le Pen, soit une marge très réduite (6,5 points de moins pour le Président sortant en un mois). Plus d’1/3 des électeurs de gauche de 1er tour indiquent toujours qu’ils ne se mobiliseraient pas dans le cas de ce 2nd tour (38% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 36% des électeurs d’Anne Hidalgo, 30% des électeurs de Yannick Jadot), mais également 28% des électeurs de Valérie Pécresse (et même 26% envisageraient de voter pour Marine Le Pen dans le cas de ce duel).
    • Dans le cas d’un duel avec Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron l’emporterait toujours, mais également avec un écart plus réduit, avec 58% (-3 points en une semaine) des voix exprimées pour le Président sortant contre 42% (+3) pour le leader de la France insoumise.
    • Opposé à ses autres concurrents, Emmanuel Macron l’emporterait également avec un écart plus faible, mais toujours conséquent, s’il s’agissait de Valérie Pécresse (62% contre 38%) ou d’Éric Zemmour (65% contre 35%).

 

A moins d’une semaine du 1er tour, près de 6 Français sur 10 (56%, -6) estiment toujours qu’Emmanuel Macron sera réélu pour un second mandat. Néanmoins un regain d’optimisme est à observer concernant Marine Le Pen, dont 1 Français sur 5 estiment qu’elle va gagner l’élection présidentielle (+6 points en une semaine, +9 points en un mois). Cette semaine 2/3 de ses électeurs se montrent convaincus que la candidate du RN remportera l’élection présidentielle (68%, +5)..

  • Alors que cette campagne électorale se trouve marquée par la guerre en Ukraine et les répercussions socio-économiques dans l’Union européenne, le pouvoir d’achat est de loin le principal sujet qui orientera le choix de vote des Français au 2nd tour (59%), devant la santé (36%) et les retraites (35%). Notons qu’au sein de chacun des principaux électorats, le pouvoir d’achat constitue un sujet d’importance dans le choix de vote pour plus de la moitié des électeurs.
  • Par ailleurs, afin de faire face à l’augmentation des tarifs de l’énergie, les Français déclarent majoritairement être prêts à réaliser un certain nombre d’actions visant à faire des économies : éteindre le plus souvent possible la lumière dans son logement (90%), éteindre ses appareils électriques quand ils ne sont pas en fonctionnement (85%) ou encore réduire la température dans son logement (75%) et réduire sa consommation d’eau chaude (72%). Par ailleurs, une majorité des possesseurs de voiture déclarent qu’ils vont réduire l’utilisation de leur véhicule (67% dont 1/3 le fera « certainement »), et près de la moitié des propriétaires réaliser des travaux d’isolation de leur logement (dont 20% va « certainement » le faire).
  • Enfin, considérant toujours cette thématique du pouvoir d’achat, nous avons interrogé les Français concernant la personnalité qu’ils estiment la plus crédible pour garantir le pouvoir d’achat des Français. Plus de 4 Français sur 10 déclarent trouver crédible Marine Le Pen (47%, +9 points par rapport à une précédente mesure réalisée il y a deux semaines) et Emmanuel Macron (42%, -2) et plus d’1/3 d’entre eux Jean-Luc Mélenchon (36%, +5). Pour la première fois depuis le lancement de ce baromètre Emmanuel Macron n’est pas le candidat recueillant le plus de crédibilité de la part des Français sur un sujet (qu’il s’agisse de politique étrangère, politique européenne, gestion de la crise sanitaire, réforme des retraites, politique économique, ou encore politique en faveur de la jeunesse).

 

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