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Baromètre d’intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2022 – Vague 34

Enquête Harris Interactive pour Challenges

Enquête réalisée en ligne du 18 au 21 février 2022. Échantillon de 2 457 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2 018 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).

 

Paris, le 23 février,

 

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Que retenir de cette nouvelle vague d’enquête ?

 

  • A moins de 50 jours du 1er tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron arriverait toujours en tête du 1er tour et recueillerait 1/4 des intentions de vote exprimées (24%, -1), devant Marine Le Pen  (17%, -0,5%). Derrière ces deux candidats, Éric Zemmour enregistre cette semaine une hausse d’un point des intentions de vote en sa faveur (15,5%, +1) et devance plus nettement Valérie Pécresse, dont la dynamique négative enclenchée depuis le début de l’année 2022 se poursuit (13,5%, -0,5, soit une baisse de 3,5 points depuis sa victoire au congrès LR).

 

  • A gauche, les intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon progressent d’1,5 point cette semaine et atteignent 12%, soit un niveau plus atteint par le leader de la France Insoumise depuis le mois de septembre. Jean-Luc Mélenchon bénéficie notamment d’une progression importante des intentions de vote de la part des jeunes (26% auprès des 18-24 ans et devance, chez les électeurs de cette tranche d’âge, le Président de la République). Plus largement Jean-Luc Mélenchon bénéficie d’un socle de 3/4 d’électeurs sûrs de leur choix (76%), soit un niveau de sûreté proche de celui des électeurs d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Éric Zemmour et supérieur à ceux de Valérie Pécresse et surtout des autres candidats de gauche. Non seulement Jean-Luc Mélenchon élargit sa base, mais il agrège également autour de sa candidature une proportion croissante d’électeurs « sûrs de leur choix ». Rappelons que lors de la campagne présidentielle de 2017, lorsque les intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon dépassent pour la première fois celles de Benoit Hamon, la sûreté du choix de vote est toujours restée inférieure à 60% et n’a progressé de manière nette que les derniers jours avant le 1er  tour.

 

  • Notons par ailleurs que la dynamique entrevue les dernières semaines autour de Fabien Roussel semble se confirmer. Avec 4% d’intentions de vote (+0,5) le candidat communiste devance désormais Anne Hidalgo (2%, -0,5) et Christiane Taubira (2,5%, -1 point après une baisse d’1 point la semaine dernière) et se rapproche de Yannick Jadot (5%, -0,5) NB : les interviews ont été réalisées en grande partie avant la publication de l’article de Mediapart concernant le travail d’assistant parlementaire de Fabien Roussel.

 

  • Comme lors des précédentes vagues d’enquête, nous avons testé plusieurs hypothèses de 2nd tour :
    • Dans le cas d’un duel identique au 2nd tour de l’élection présidentielle 2017, le Président sortant l’emporterait avec 55% des voix contre 45% pour Marine Le Pen (soit un écart contenu dans la fourchette de ce que nous mesurons depuis le lancement de ce baromètre).
    • Dans le cas d’un duel entre le Président de la République et Éric Zemmour, Emmanuel Macron l’emporterait toujours avec une marge plus importante que face à ses autres concurrentes potentielles, avec 62% des voix contre 38%.
    • Enfin, Emmanuel Macron l’emporterait avec 57% des voix contre 43% pour Valérie Pécresse, soit un écart similaire à celui mesuré la semaine passée.

 

  • Cette semaine, cette enquête interrogeait également les Français sur les possibles configurations qu’ils préféreraient au 2nd tour. 3 Français sur 10 (31%) souhaiteraient que le 2nd tour oppose Emmanuel Macron et Valérie Pécresse, 1/4 qu’il oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen (24%) et 19% qu’Éric Zemmour affronte le Président de la République au 2nd tour, alors qu’1/4 des Français ne souhaite par ailleurs aucune de ces 3 situations (26%). Si les électeurs de gauche ne souhaitent majoritairement aucune de ces situations et que les électeurs de Marine Le Pen, Éric Zemmour et Valérie Pécresse souhaitent très largement que leur candidat se qualifie au 2nd tour, notons qu’une majorité relative des électeurs du Président sortant préférerait voir un duel entre Emmanuel Macron et Valérie Pécresse au 2nd tour (48% contre 24% pour un duel avec Valérie Pécresse et 14% avec Éric Zemmour). Chez ces derniers on peut voir que l’argument tactique selon lequel il serait préférable pour le Président de la République d’être confronté à l’extrême-droite ne semble pas jouer majoritairement.

 

  • En termes de pronostic, une majorité de Français (53%) estiment toujours qu’Emmanuel Macron sera réélu pour un second mandat, devant Marine Le Pen (13%), Éric Zemmour (10%) et Valérie Pécresse, dont moins d’1 Français sur 10 anticipe la victoire finale (8%). Notons par ailleurs que moins de la moitié des électeurs de Valérie Pécresse (46%) anticipent la victoire de leur championne, et qu’une même proportion de cet électorat estime désormais qu’Emmanuel Macron sera réélu (46%). Sans refléter leurs aspirations propres, cet indicateur permet de quantifier la manière dont les électeurs vivent la campagne et l’espoir qu’ils mettent dans la victoire du candidat qu’ils soutiennent. Sur ce point, un doute s’est installé dans l’esprit d’une partie des électeurs Républicains (il y a tout juste un mois, 60% des électeurs de Valérie Pécresse croyaient encore en sa victoire contre 36% anticipant une réélection de l’actuel chef de l’Etat).

 

  • Enfin, cette enquête interrogeait également les Français sur une possible alliance de gouvernement entre Les Républicains, le Rassemblement National et Reconquête ! 4 Français sur 10 déclarent souhaiter une telle alliance de gouvernement (39%). Plus précisément, les sympathisants de Reconquête ! souhaiteraient très majoritairement une alliance des partis de droite et d’extrême-droite si un de leur candidat accédait au pouvoir (80%), un avis partagé également par les sympathisants RN (71%). Les proches des LR se montrent davantage partagés, 47% accueillant favorablement l’idée d’une alliance de droite et d’extrême-droite au gouvernement. Proportion qui est loin d’être négligeable.

 

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