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Baromètre d’intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2022 – Vague 30

Enquête Harris Interactive pour Challenges

Enquête réalisée en ligne du 21 au 24 janvier 2022. Échantillon de 2496 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2037 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).

 

Paris, le 26 janvier,

 

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Que retenir de cette nouvelle vague d’enquête ?

  • A moins de 3 mois du 1er tour de l’élection présidentielle, les intentions de vote sont relativement stables. Emmanuel Macron arriverait toujours en tête du 1er tour, avec 25% des intentions de vote exprimées (-1 point, effaçant la progression d’1 point mesurée la semaine dernière). Marine Le Pen est stable également à la 2ème position (17%) et devance Valérie Pécresse, en recul d’1 point (15%), et Éric Zemmour (14%, stable).

 

  • Comme la semaine passée, nous avons testé deux hypothèses à gauche : l’une avec la présence de Christiane Taubira, l’une sans. Dans le cas d’une candidature de Christiane Taubira, l’ancienne Garde des Sceaux recueillerait 5% des intentions de vote exprimées (+1) et se placerait au même niveau que Yannick Jadot (5%, -1), et devant Anne Hidalgo (3%, stable). A quelques jours du vote de la « Primaire Populaire » la situation est toujours indécise à gauche, avec la présence de 4 candidats se disputant les voix des électeurs de Benoit Hamon en 2017. Les électeurs de l’ancien ministre socialiste en 2017 se répartissent en effet à part quasi égales entre Anne Hidalgo (18%), Jean-Luc Mélenchon (17%), Christiane Taubira (15%), et Yannick Jadot (14%). Ajoutons également que 12% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2017 indiquent qu’à l’heure actuelle ils glisseraient un bulletin Christiane Taubira dans l’urne, contre 9% pour Yannick Jadot. Ces candidats seraient quoi qu’il en soit devancés par Jean-Luc Mélenchon (10%, stable)

 

  • Dans l’hypothèse où Christiane Taubira ne se présenterait finalement pas, la situation est stable par ailleurs : Jean-Luc Mélenchon recueillerait 11% des intentions de vote exprimées, devançant Yannick Jadot (7%), Anne Hidalgo (4%, +1), et Fabien Roussel (2%)

 

  • Comme les semaines précédentes nous avons testé plusieurs hypothèses de second tour.
    • Dans le cas d’un duel similaire au 2nd tour de l’élection présidentielle 2017, le Président sortant l’emporterait avec 54% des voix contre 46% pour Marine Le Pen (un écart plus faible que la semaine passée et qui reste dans la fourchette observée depuis le début de ce baromètre).
    • Si Valérie Pécresse apparaît toujours comme la principale adversaire au 2nd tour pour le Président de la République, Emmanuel Macron l’emporterait avec un écart similaire (54% vs 46%).
    • Enfin dans le cas d’un duel entre le Président de la République et Éric Zemmour, Emmanuel Macron l’emporterait avec une marge plus importante, avec 63% des voix contre 37%.

 

  • Afin d’accompagner la lecture de ces résultats, nous avons également introduit pour la première fois dans ce baromètre une mesure du souhait et du pronostic de victoire pour cette élection présidentielle. On note que, si pour l’instant le souhait de victoire recouvre plutôt uniformément ce qui est mesuré dans les intentions de vote, le pronostic de victoire final montre aujourd’hui une situation très favorable pour le Président sortant. 1 Français sur 2 inscrit sur les listes électorales (49%) estime qu’Emmanuel Macron sera réélu pour un second mandat, devant Marine Le Pen et Valérie Pécresse (13% chacune), tandis qu’Éric Zemmour (8%) et Jean-Luc Mélenchon (6%) sont considérés comme de potentiels vainqueurs pour une faible part des Français. Ce pronostic de victoire final d’Emmanuel Macron est partagé bien entendu de façon quasi unanime par ses propres électeurs (94%), mais également majoritairement à gauche : près des 2/3 des électeurs de Yannick Jadot (65%), 61% des électeurs de Christiane Taubira et 46% des électeurs de Anne Hidalgo partagent ce pronostic. Ainsi, le vote de ces électeurs de gauche semble en partie décorrélé de l’espérance d’une victoire. Notons que 66% des électeurs de Marine Le Pen sont convaincus de la victoire de leur candidate contre 56% des électeurs d’Éric Zemmour qui voient déjà leur candidat à l’Elysée. C’est également le cas d’une courte majorité d’électeurs de Valérie Pécresse (60%) et Jean-Luc Mélenchon (56%) qui croient en la victoire de leur candidat, tout en estimant pour un tiers d’entre eux qu’une réélection de l’actuel Chef de l’Etat reste l’issue la plus probable.

 

  • Cette enquête interrogeait également les Français sur plusieurs propositions concernant le monde du travail et les entreprises. De manière générale les Français se montrent majoritairement favorables à un allègement des contraintes administratives pour les entreprises (84%), et plus de 6 Français sur 10 se déclarent favorables à la baisse des cotisations sociales payées par les employeurs (69%) et à la baisse des impôts payés par les entreprises (61%), ainsi qu’à la réduction du coût des heures supplémentaires pour les entreprises (66%). En revanche, une minorité de Français se déclare favorable à repousser l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans (42%). Sur ce dernier point notons que les Français âgés de 50 à 64 ans se montrent bien moins favorables à cette mesure (36%) que les Français ayant déjà atteint, voire dépassé, les 64 ans (57%). Et que si les sympathisants du centre et de droite se déclarent plus favorables, dans aucune de ces familles politiques on assiste à une unanimité : 57% des sympathisants Ensemble Citoyens ! s’y déclarent favorables, 64% des sympathisants LR et 55% des sympathisants de Reconquête !, tandis que les sympathisants RN s’y déclarent majoritairement défavorables (64%).

 

  • Enfin, cette enquête abordait également le sujet du mode de désignation des candidats à l’élection présidentielle que les Français préfèrent. 1 Français sur 2 désigne l’organisation d’une primaire ouverte à tous les citoyens comme étant leur mode de désignation préféré lorsqu’une formation politique doit choisir son ou sa candidat(e) à l’élection présidentielle, devant une primaire ouverte aux sympathisants de la formation politique (21%), une primaire ouverte aux seuls adhérents de la formation politique (15%) et une désignation par les élus qui forment la direction de la formation politique (13%). Les options permettant une désignation par un corps électoral le plus large et le moins censitaire est donc privilégié par les électeurs. Notons que, dans la perspective de la « Primaire Populaire » qui s’ouvre en cette fin de semaine, les sympathisants de la France Insoumise se montrent un peu plus favorables à l’idée d’une primaire ouverte à tous les citoyens (63%) tandis que les sympathisants socialistes (52%) et EELV (47%) ne se distinguent pas spécialement de l’ensemble des Français sur ce point. Notons, enfin, qu’adhésion ne vaut pas acte. Et que ce n’est pas parce qu’une primaire serait ouverte que les Français s’y inscriraient forcément.

 

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