Enquête Harris Interactive pour Challenges, réalisée en ligne, du 21 au 24 mai 2021. Échantillon de 1 272 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, comprenant 1014 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).
NB : La marge d’erreur des résultats d’ensemble s’établit, selon le score visé, entre plus ou moins 1,8 et 4,5 points. Aucune reprise de ce sondage ne peut être faite sans que soit reprise également la mention relative aux marges d’erreur.
Paris, le 26 mai,
A un an de la prochaine élection présidentielle, Harris Interactive et Challenges s’associent et réalisent chaque semaine un baromètre d’intentions de vote dans la perspective de la prochaine élection présidentielle. Dans cette troisième enquête nous avons notamment testé deux hypothèses concernant le candidat pouvant représenter la droite, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, ainsi qu’un possible second tour opposant Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Cette enquête s’intéresse également à la perception par les Français du déplacement d’Emmanuel Macron au Rwanda pour y évoquer le génocide de 1994 et l’opportunité de présenter des excuses au nom de la France.
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Que retenir de cette enquête ?
- La stabilité domine cette nouvelle mesure réalisée par Harris Interactive pour Challenges. Marine Le Pen (27%, stable) et Emmanuel Macron (25% à 27%, stables) restent les deux favoris pour se qualifier pour le second tour, devançant nettement le candidat de la droite, qu’il s’agisse de Xavier Bertrand (14%, stable) ou de Valérie Pécresse (11%, stable).
- La nouveauté est plutôt à chercher du côté de Jean-Luc Mélenchon : le candidat de la France Insoumise recueillerait désormais 13% des intentions de vote (+1), ce qui lui permettrait de s’approcher du score du Président de la Région Hauts-de-France et d’obtenir un score meilleur que la Présidente de la région Île-de-France. Surtout, il distance de loin les autres candidats putatifs de gauche qui, à ce jour, ne connaissent pas de dynamique d’opinion (Anne Hidalgo et Yannick Jadot obtiendrait entre 6% et 7% des intentions de vote selon les hypothèses, Fabien Roussel, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud 1% chacun). Celui qui se présente pour la troisième fois au scrutin présidentiel bénéficie d’un bon report de ses électeurs de 2017 (alors qu’il y avait déjà réalisé un bon score) quand les autres voix de gauche se dispersent entre les différents candidats de leur famille politique pour une partie d’entre eux et l’abstention.
- A 11 mois du scrutin et alors que la campagne n’a pas réellement débuté, au regard des intentions de vote de premier tour, seul un nouveau duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen parait envisageable au second tour et il reste à l’avantage du Président sortant (54% contre 46% pour la dirigeante du Rassemblement National).
- Héritage gaullien, la répartition informelle des pouvoirs entre le Président de la République et le gouvernement sous la Vème République fait de la politique internationale une « chasse gardée » de l’Elysée. C’est à ce titre qu’Emmanuel Macron se rendra au Rwanda afin d’évoquer le génocide de 1994. S’ils sont loin d’être des experts du sujet, les Français ont été interrogés sur l’opportunité d’y présenter des excuses au nom de la France. Répondant davantage sur l’attitude de repentance que sur le fond, ce sont 62% des Français qui estiment que cette démarche serait une bonne chose, alors que 38% la verraient d’un mauvais œil. Notons qu’un net clivage politique divise les Français sur cet enjeu : les sympathisants de gauche et de La République en Marche s’y montrent très majoritairement favorables à plus des trois quarts alors que près de 6 proches de la droite et de l’extrême-droite préfèreraient ne pas présenter de telles excuses.
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