Baromètre d’intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2022 – Vague 26
Enquête Harris Interactive pour Challenges
15.12.21
Enquête réalisée en ligne du 10 au 13 décembre 2021. Échantillon de 2613 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2159personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).
Après un contexte favorable la semaine dernière suite à sa victoire lors du Congrès des Républicains, Valérie Pécresse bénéficie de nouveau d’une hausse des intentions de vote en sa faveur cette semaine. Avec 17%, la présidente de la région Ile-de-France progresse de nouveau de 3 points et se trouve désormais en position de se qualifier au 2nd tour face à Emmanuel Macron (24%, +1). Valérie Pécresse consolide ainsi cette semaine le socle d’électeurs de François Fillon en 2017 exprimant une intention de vote en sa faveur (50%, +2 points), et voit également une petite partie des électeurs d’Emmanuel Macron de 2017 (13%, +2) et de Marine Le Pen en 2017 (7%, +4) se tourner vers elle.
La présidente de la région Ile-de-France devance désormais Marine Le Pen (16%, -2) et Eric Zemmour (15%, +1). Après une forte progression ces dernières semaines, la présidente du Rassemblement National se retrouve de nouveau au niveau de l’ex-polémiste.
A gauche, alors que certains en appellent désormais à une forme d’unité, les intentions de vote sont stables cette semaine. Jean-Luc Mélenchon recueille 11% d’intentions de vote (=) et devance toujours Yannick Jadot (7%, =) et Anne Hidalgo (4%, -1). Cette dernière ne semble pas profiter de l’appel à une primaire de la Gauche.
Comme les semaines précédentes nous avons testé plusieurs hypothèses de second tour.
En progression dans les intentions de vote de 1er tour, Valérie Pécresse progresse également dans l’hypothèse où elle se qualifierait pour le second tour. La candidate LR s’inclinerait face à Emmanuel Macron mais avec un écart minime (51% vs 49%, soit un écart compris dans la marge d’erreur).
Dans le cas d’un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le Président sortant l’emporterait avec 56% des voix contre 44% pour Marine Le Pen (toujours dans la même fourchette que ce que nous mesurons depuis le lancement de ce baromètre).
Enfin, dans le cas d’un duel entre le Président de la République et Éric Zemmour, le Président de la République l’emporterait face au polémiste avec 62% des voix contre 38% pour l’ancien chroniqueur.
Cette enquête s’intéressait également aux regards posés sur les familles politiques et non les seules formations politiques. Alors que certains s’interrogent sur la pertinence d’une grille de lecture mobilisant le traditionnel clivage gauche-droite, seulement 19% des Français ne se sentent ni de gauche ni de droite et 17% se positionnent au centre. Les autres répondants penchent nettement à droite (38% : 25% se situent « à droite » et même 13% « très à droite ») contre 26% se positionnant à gauche (dont 21% « à gauche » et 5% « très à gauche »).
Par ailleurs, les Français ont été interrogés sur les familles politiques les mieux à même de traiter, selon eux, différentes thématiques. Notons qu’aucun consensus n’existe autour de ces perceptions. Seulement des inflexions. Ainsi, si les Français estiment que la droite est la mieux placée pour parler de la sécurité (30%, contre 23% pour le centre, 22% l’extrême-droite et 16% la gauche), de la lutte contre les déficits (35% pour la droite) ou encore de la politique étrangère de la France (32% pour la droite, la gauche est perçue comme ayant un rôle à jouer plus important en matière de lutte contre les inégalités (31% pour la gauche contre 20% pour la droite), l’environnement (32% contre 21%) ou encore le maintien des services publics (31% contre 21%). Notons également que l’extrême droite est la mieux perçue sur le sujet de l’immigration (31%), alors que le centre apparaît plus apte à intervenir sur l’Europe (32%), la décentralisation (30%), la réforme des institutions (30%) et la moralisation de la vie politique (30%).
Si de manière générale les Français déclarent que chaque thématique serait mieux traitée par la famille politique sur laquelle ils se positionnent eux-mêmes, certaines petites différences sont également à noter. Ainsi 46% des Français se positionnant à droite estiment que la droite est la mieux à même de traiter de l’immigration, contre 39% estimant que l’extrême-droite est la mieux placée.