Baromètre d’intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2022 – Vague 22
Enquête Harris Interactive pour Challenges
17.11.21
Enquête réalisée en ligne du 12 au 15 novembre 2021. Échantillon de 2609 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2027personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).
Cette semaine peu d’évolutions sont à noter dans les intentions de vote. Emmanuel Macron arrive toujours en tête au 1er tour avec entre 23% et 24% des intentions de vote (stable) selon les configurations. Éric Zemmour (17%-18%, soit une baisse d’un point) devance toujours également Marine Le Pen (16%), effaçant ainsi la hausse de l’écart entre les deux candidats mesuré la semaine dernière. Nous retrouvons le rapport de force mesuré depuis le début du mois d’octobre.
A trois semaines du congrès pour désigner le candidat de la droite à l’élection présidentielle, et alors qu’a eu lieu le deuxième débat télévisé entre ces candidats ce dimanche, les intentions de vote restent inchangées : Xavier Bertrand recueillerait 14% des intentions de vote au 1er tour de l’élection présidentielle, Valérie PécresseetMichel Barnier 10% (tous stables).
A gauche, les intentions de vote sont également stables. Jean-Luc Mélenchon recueille 10% d’intentions de vote, devant Yannick Jadot (8% à 9% selon les configurations) et Anne Hidalgo (4%).
Comme les semaines précédentes nous avons testé plusieurs hypothèses de second tour.
Dans le cas d’un duel entre le Président de la République et Éric Zemmour, Emmanuel Macron l’emporterait avec 59% (+1) des voix contre 41% (-1) pour le chroniqueur, soit le plus fort écart enregistré depuis que nous testons ce duel.
Dans le cas d’un duel similaire au second tour de 2017, Emmanuel Macron l’emporterait avec 56% (+1) des voix contre 44% (-1) pour Marine Le Pen. A nouveau, il s’agit ici d’un écart inédit dans ce suivi de la campagne.
Si Xavier Bertrand se qualifiait pour le second tour, le président des Hauts-de-France s’inclinerait également face à Emmanuel Macon mais par un écart plus faible (54%, -1 contre 46%, +1). Valérie Pécresse et Michel Barnier, seraient également battus (58% contre 42% pour la première ; 59% contre 41% pour le second).
Enfin si Jean-Luc Mélenchon se qualifiait pour le second tour, Emmanuel Macron l’emporterait également. Le leader de la France Insoumise recueillerait 36% des voix (-1) contre 63% (+1) pour le Président de la République.
Cette enquête abordait également le niveau de crédibilité attribué à chacun des candidats pour proposer une réforme des retraites. Dans ce domaine Emmanuel Macron apparait comme le candidat le plus crédible (42%), avec Xavier Bertrand (40%). Le Président de la région Hauts-de-France devance les autres candidats de droite que sont Valérie Pécresse (35%) et Michel Barnier (34%), ainsi que Marine Le Pen (34%). Notons que Eric Zemmour est jugé crédible par 3 Français sur 10 (30%), Jean-Luc Mélenchon par 1 Français sur 4 (25%) et les autres candidats de gauche par 1 Français sur 5.
A moins de 6 mois de l’élection présidentielle nous avons également interrogé les Français sur les réformes entreprises durant le quinquennat d’Emmanuel Macron. Sur ce sujet les Français apparaissent divisés, un peu moins de la moitié d’entre eux (47%) estimant que ces réformes vont plutôt dans le bon sens, l’autre moitié qu’elles vont dans le mauvais sens (53%). Notons cependant que les sympathisants PS et EELV penchent plus légèrement du côté positif, et que les sympathisants LR se montrent également partagés sur la question, tandis qu’une majorité de sympathisants LFI et RN estiment que ces réformes ne vont pas dans le bon sens. Les sympathisants LREM/MoDem, quant à eux, considèrent ces réformes comme positives de manière quasi unanime.
Nous avons également interrogé les Français sur quelques réformes symboliques du quinquennat d’Emmanuel Macron. Parmi les mesures les plus favorablement accueillies on retrouve le remboursement intégral par la Sécurité sociale et les mutuelles de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives (78%), la suppression progressive de la taxe d’habitation (74%), le dédoublement des classes de CP et CE1 (70%), ou encore la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage (68%). Des réformes considérées de manière positive, à des niveaux variables certes, par les sympathisants des formations politiques de gauche comme de droite. Le contrat d’engagement pour les jeunes (66%), les plans de relance économique (64%), la réforme de la moralisation de la vie politique (65%), la fin du statut des cheminots (64%) et la baisse des impôts pour les entreprises (63%) sont également accueillies favorablement par une majorité des Français. La réforme de la PMA (59%) recueille également un avis favorable d’une majorité de Français, cela étant plus clivé politiquement, tout comme l’assouplissement des règles du code du travail (55%) et la modification des règles d’indemnisation de l’assurance chômage (55%). Enfin, parmi les mesures testées, seule la transformation de l’Impôt sur la Fortune en Impôt sur la fortune Immobilière est considérée négativement par une majorité de Français (seulement 40% trouvent que c’est une bonne mesure).
Enfin nous avons testé également les traits d’image que les Français associent à Emmanuel Macron. « Dynamique » (65%), « capable de remporter l’élection présidentielle » (63%), et « autoritaire » (64%), sont les traits d’image qui lui sont le plus associés. En revanche le Président est moins considéré comme « rassurant » (38%) et moins capable de bien comprendre les préoccupations des Français (33%). Ces traits d’image étant bien évidemment fortement clivés selon la proximité politique on relève par ailleurs que les Français se montrent partagés sur le fait que le Président soit « seul, isolé » (53%), et que ce jugement traverse les différentes familles politiques, y compris les sympathisants LREM/MoDem qui estiment pour la moitié d’entre eux qu’Emmanuel Macron se trouve isolé (52%), et pour une majorité d’entre eux également qu’il est « autoritaire » (69%).