Enquête réalisée en ligne les 5 et 6 avril 2019. Échantillon de 1051 personnesinscrites sur les listes électorales,issu d’un échantillon de 1200 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région de l’interviewé(e) et vote aux élections antérieures.
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Quels sont les principaux enseignements ?
- Un intérêt pour la campagne en léger recul (57%) même s’il reste potentiellement plus élevé que la participation finale. L’intérêt est à nouveau plus marqué de la part des personnes ayant l’intention de voter pour la liste soutenue par LaREM et le Modem, ainsi que par les électeurs écologistes. La marque de l’intérêt correspond à des variables souvent identifiées : plus net de la part des personnes âgées de 65 ans et plus, des catégories supérieures, des Français certains de se déplacer le 26 mai ;
- Les Français indiquent qu’ils voteront en considérant avec force le projet de la liste, la capacité des candidats à bien représenter la France en Europe (+3 points) et à refléter leurs préoccupations ;
- Plus encore qu’au cours des semaines passées, le vote est en en premier lieu caractérisé par l’adhésion aux idées et propositions de la liste et ce quelle que soit l’intention de vote exprimée par lesélecteurs ;
- 45% des Français exprimant un vote indiquent souhaiter manifester une insatisfaction à l’égard d’Emmanuel Macron et du gouvernement (-2 points par rapport à il y a quinze jours). Cette proportion s’élève à 75% chez les électeurs déclarés de la liste France Insoumise et 84% chez ceux duRassemblement National ;
- « Immigration » et « pouvoir d’achat » constituent toujours les deux thèmes les plus mentionnés par les électeurs, même si de façon moins prononcée qu’il y a 2 semaines. Notons, sur la même période, la nette progression des thématiques de l’environnement et du développement durable (36 points, +4 points) ainsi que de la démocratie en Europe (24%, +5 points), même si cette dernière dimension reste relativement marginale ;
- En termes d’intentions de vote, la présence ou l’absence de « liste gilets jaunes », toujours hypothétique et non incarnée (3% des intentions de vote), ne modifie pas fondamentalement les rapports de force : la liste LaREM bénéficie de 23% d’intentions de vote (stable), celle du Rassemblement National de 20% à 21% (soit un recul par rapport à la dernière mesure), celle conduite par François-Xavier Bellamy de 12% à 13% (également en léger recul). Suivent les listes conduites par Manon Aubry (8,5%, +0,5 point) d’un côté, Yannick Jadot de l’autre (8%, +1) etRaphaël Glucksmann (5,5%, -1,5).
Au lendemain du débat organisé entre douze têtes de listes jeudi 4 avril, les listes LaREM et RN se maintiennent donc en tête des intentions de vote, tandis que les listes soutenues respectivement par LR et par le Parti socialiste-Place publique évoluent à la baisse. C’est d’ailleurs la liste conduite par Raphaël Glucksmann qui voit les intentions de vote en sa faveur reculer le plus nettement sur la quinzaine (-1,5 point). La situation à gauche reste néanmoins très fluctuante : La France Insoumise (8,5%) et Europe Écologie Les Verts (8%) apparaissent désormais comme les principales forces en présence de ce côté de l’échiquier politique, même si la liste conduite par Benoît Hamon progresse légèrement à l’issue du débat (3,5%, +1 point). Relevons que les électeurs de la liste conduite par Manon Aubry mettent davantage en avant les dimensions sociales (pouvoir d’achat, inégalités), quand les électeurs écologistes – et, dans une moindre mesure, socialistes – insistent davantage sur l’environnement et le développement durable.
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