Enquête réalisée en ligne les 22 et 23 février 2019. Échantillon de 1064 personnes inscrites sur les listes électorales, issu d’un échantillon de 1178 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région de l’interviewé(e) et vote aux élections antérieures.
Quels sont les principaux enseignements de la première vague d’enquête Harris Interactive x Agence Epoka réalisée pour LCI, RTL et Le Figaro ?
- Indépendamment d’une participation que l’on sait habituellement faible (42% lors de la dernière consultation en 2014) 59% des Français déclarent s’intéresser aux élections européennes. Cet intérêt est majoritaire dans tous les électorats, quoi qu’un peu plus marqué de la part des personnes ayant l’intention de voter pour la liste soutenue par LaREM et le Modem ;
- Les Français évoquent spontanément L’Europe, l’importance de voter, se réfèrent fortement à Emmanuel Macron (et à aucune autre figure politique), mettent ce scrutin en perspective du mouvement des gilets jaunes et ne mentionnent qu’un thème de campagne : l’immigration ;
- Les Français déclarant une intention de vote indiquent qu’ils voteront en considérant en premier lieu la capacité de la liste à refléter leurs préoccupations, à porter des idées nouvelles, à avoir un bon projet, à être soutenu par une formation politique leur convenant et – également – de la force potentielle des élus dans le cadre de leur présence au niveau européen ; à ce titre, les électeurs potentiels de la liste LR se distinguent en mentionnant, plus que les autres, l’importance qu’ils accordent à la tête de liste ;
- Le vote apparait en premier lieu caractérisé par l’adhésion et ce quelle que soit l’intention exprimée par les électeurs ;
- 42% des Français exprimant un vote indiquent souhaiter exprimer une insatisfaction à l’égard d’Emmanuel Macron et du gouvernement. Rappelons qu’ils étaient 38% à exprimer la même volonté de mobilisation critique à l’égard de l’exécutif en 2014 ;
- En terme d’intentions de vote, la présence ou l’absence de « liste gilets jaunes », aujourd’hui encore hypothétique et non incarnée (3% des intentions de vote), ne modifie pas fondamentalement les rapports de force : la liste LaREM bénéficie de 22% d’intentions de vote, celle du Rassemblement National de 19% à 20%, celle conduite par François-Xavier Bellamy de 12% (avec une attention particulière portée par cet électorat à la personnalité de la tête de liste) suivie de celles conduites par Yannick Jadot d’un côté, Manon Aubry de l’autre (8%). Le Parti Socialiste (6%), Debout La France (entre 5% et 6%) comme Génération.s (4%) restent à des niveaux plus faibles.
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