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- A une semaine du scrutin, l’intérêt pour la campagne reste stable. Les fluctuations (entre 57% et 61%) selon les semaines perdurent. Aujourd’hui 60% des Français déclarent un intérêt pour la campagne. Il reste potentiellement plus élevé que la participation finale. On notera que ni les faits de campagne, ni les débats, ni la multiplicité des listes, ni même la campagne actuelle n’ont eu d’influence significative sur l’intérêt ;
- Plus la campagne avance moins l’intérêt pour le projet de la liste est manifeste (un point de moins par semaine depuis le 28 avril). Un Français sur deux déclarant aujourd’hui qu’il jouera « tout à fait » un rôle dans le choix de leur liste. On remarquera la forte croissance d’une forme de vote utile : 33% des Français déclaraient en février qu’ils voteraient pour permettre à la liste recueillant leur suffrage de faire un bon score. Ils sont 44% aujourd’hui. C’est manifeste notamment de la part des électeurs de la liste Rassemblement National (58%). Il s’agit même de leur première motivation ;
- Si le vote d’adhésion continue d’être mis en avant (49%) le vote de protestation croît sensiblement au cours du dernier mois, et plus nettement chez les électeurs de la liste conduite par Jordan Bardella au cours de la semaine écoulée (27%, +7 points) ;
- 42% des Français exprimant un vote indiquent souhaiter manifester une insatisfaction à l’égard d’Emmanuel Macron et du gouvernement (+1 point par rapport à la semaine dernière, +4 par rapport à la fin avril). Il s’agit là d’une vrai inversion de tendance. Alors qu’entre mars et avril la tendance à la mobilisation électorale contre l’exécutif était baissière, le mouvement inverse s’opère depuis quelques semaines. Sans qu’il ne soit véritablement compensé par une croissance d’électeurs souhaitant exprimer leur soutien à l’égard de la politique menée. Signe de la polarisation autour du Président . 74% des électeurs La République en Marche indiquent qu’ils veulent par leur comportement électoral afficher leurs « encouragements » à l’exécutif (+6 points en une semaine) tandis que ceux du Rassemblement National mobilisent plus l’argument de la critique (73%, +9) ;
- L’immigration et le pouvoir d’achat restent les thèmes comptant le plus dans le choix des électeurs. Les réponses sont assez clivées politiquement : électeurs LR et RN mobilisent en premier lieu l’immigration ; électeurs FI, RN parlant plus que les autres de fiscalité, impôts, pouvoir d’achat ; ceux envisageant de voter PS/PP ou EELV parlent d’environnement. De leur côté, les électeurs LaREM évoquent prioritairement la place de la France en Europe ainsi que la réforme des institutions européennes ;
- Logiquement, les intentions de vote reflètent les données d’opinion : la liste du Rassemblement National se présente à une semaine de l’échéance en tête (24%) devant celle de La République En Marche (22,5%). Au cours des derniers jours, nous avons noté un rapprochement des intentions de vote entre les deux forces politiques, puis une légère avance pour celle de la liste d’extrême-droite. L’écart étant, aujourd’hui, assez manifeste. Le « référendum anti Macron » semble prendre corps pour une partie réduite mais mobilisée des électeurs. La liste Les Républicains (12,5%) pâtit de cette situation. Une partie de ses électeurs, dans cette situation de tension entre les deux listes en tête, basculant en direction de celle de LaREM et aussi – un peu plus nettement – de celle du RN. La liste France Insoumise (10%), celle EELV (7,5%), PCF (3%) progressent légèrement. Les autres, notamment celle du Parti Socialiste/Place Publique, pas.
Reste une semaine de campagne. Une semaine où les Français vont plus encore se poser la question. La question de participer ou pas au scrutin du 26 mai. D’arrêter leur choix dans un contexte d’indécision toujours net. 28% des Français indiquent qu’ils ne sont pas certains de leur décision.
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