Jean-Daniel Lévy : François Hollande (32%) comme Bernard Cazeneuve (46%) progressent de 6 points chacun. Pour les deux têtes de l’exécutif c’est, déjà, la marque d’une confiance croissante de la part des plus jeunes et des catégories populaires. On reconnait à François Hollande « l’honnêteté » (thème on ne peut plus central actuellement) et à Bernard Cazeneuve le « sérieux ».
Cette croissance de la tête de l’exécutif ne s’accompagne cependant pas d’un progrès chez les Ministres. Pour autant, ces derniers avaient vu une amélioration de leurs côtes, le mois dernier. Notons, la situation singulière de Jean-Yves Le Drian qui progresse depuis octobre de 7 points (passant de 44% à 51%) de confiance. Avec deux points de plus qu’avant son soutien affiché à Emmanuel Macron.
Jean-Daniel Lévy : En voyant aujourd’hui des dimensions de lien entre opinion et dynamiques d’intentions de vote. Emmanuel Macron 42% (+6 points), avec 14 points de progrès chez les proches du PS (60%) et 7 points chez ceux des Républicains (33%). Marine Le Pen (25%, stable) connait une petite érosion chez les proches du FN (89%, -7 points) et un léger progrès chez les sympathisants du Front de Gauche. François Fillon perd 4 points (24% de confiance).
Si cette baisse est mesurée (-2 points chez les proches des LR) elle reste à un niveau élevé (79%). Même parmi les proches du FN, 21% (-4 points) le niveau reste élevé pour le candidat de la Droite. Benoît Hamon (32%) perd 2 points. Le niveau reste élevé chez les proches du Front de Gauche (62%, -6 points), stable chez les sympathisants socialistes (70%, +1 point) mais est clivé politiquement. L’évolution la plus notable se retrouve chez Jean-Luc Mélenchon (40%, +10 points). Le leader de « la France insoumise » stabilise son lien aux proches du Front de Gauche (87%, +1 points), il progresse très nettement chez les proches du Parti Socialiste (58%, +24 points) et légèrement au FN (26%, +3 points). On peut observer par ailleurs, la baisse conjuguée de confiance chez les proches du candidat socialiste (que ce soit Arnaud Montebourg, Christiane Taubira, voire Yannick Jadot).
Au final, on le voit bien les proches du Parti Socialiste privilégient aujourd’hui Benoît Hamon (70%), Christiane Taubira (67%), Martine Aubry (61%), mais n’adoptent pas de regard clivant. Et, dans le même étiage, indiquent accorder leur confiance aussi bien à Emmanuel Macron (60%) qu’à Jean-Luc Mélenchon (59%). On voit, à travers ces réponses, qu’au-delà des intentions de vote les électeurs socialistes peuvent indiquer accorder leur confiance au même niveau à des candidats ayant des projets – sur le papier – pas tout à fait compatibles. Et révèlent bien les dimensions protéiformes du terme confiance.
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