Jean-Daniel Lévy : En apparence pas. La confiance envers le Président reste faible et étale.
18% des personnes interrogées déclarent accorder leur confiance à François Hollande (comme le mois dernier). On observera que, depuis 9 mois, la cote du Président oscille entre 17% et 21%. On pourrait ainsi considérer que l’impact de la publication de cet ouvrage sur le Président de la République se révèle faible.
Reste que la confiance en François Hollande baisse fortement parmi les sympathisants PS. Les 63% de confiance de fin septembre deviennent 52% – jamais le Président n’a obtenu un score aussi faible parmi les sympathisants PS depuis son élection. La situation est encore plus délicate si l’on considère son ancien électorat. Alors que le mois dernier, 48% (seulement) des électeurs de François Hollande de 2012 lui accordaient leur confiance, cette part s’est réduite aujourd’hui à 39%. Ainsi l’impact de l’ouvrage se révèle être manifeste au sein du cœur de l’électorat du Président.
Il est frappant d’observer que, dans un même élan, Manuel Valls voit la confiance exprimée à son égard croitre de cinq points et même (et surtout) de sept points chez les proches du PS. Ce qui se traduit également par une montée au sein de l’électorat 2012 du Président : 51% de ses électeurs lui accordent leur confiance (contre 45% le mois dernier).
Jean-Daniel Lévy : Oui, on peut d’ailleurs constater que les ministres connaissent une, légère, embellie. Tout se passe comme si une différence s’opérait entre le jugement à l’égard du Président et les autres acteurs de l’exécutif.
Une exception notable : on pourra remarquer que Ségolène Royal, dont certains ont parlé pour prendre une éventuelle relève en cas de non candidature à la Présidentielle de François Hollande, perd quinze points chez les proches du PS.
Jean-Daniel Lévy : Emmanuel Macron (36%) progresse d’un point mais ne retrouve pas son niveau d’avant son départ du gouvernement. Arnaud Montebourg recueille la confiance de 25% des Français (il était à 20% en avril dernier). Benoit Hamon (19%) baisse d’un point et Christiane Taubira – parfois présentée comme un recours – voit le reflux de la confiance à son égard, entamé en mai dernier, se poursuivre (24% aujourd’hui, contre 32% à cette époque).
Donc pas de personnalité émergente – en terme de confiance – si l’on se projette vers la présidentielle.
Jean-Daniel Lévy : Parmi l’ensemble des Français, Alain Juppé reste à un niveau de confiance relativement élevé et stable (46%), Bruno Le Maire progresse d’un point (31%), François Fillon de deux points (30%), Nathalie Koscuisko-Morizet baisse d’un (28%), et Nicolas Sarkozy de deux (22%).
Même s’il ne s’agit pas de la Primaire, on peut voir que l’ancien Premier ministre progresse de deux points parmi les sympathisants Les Républicains (73%) et de cinq points au PS (55%), Bruno Le Maire en perd huit chez les Républicains (58%), François Fillon un (61%), NKM en perd sept (51%), et Nicolas Sarkozy la même proportion. A 63%, l’ancien Président suscite moins la confiance que l’ancien Premier Ministre parmi ces sympathisants.
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