PARIS – le 17 septembre 2009 – pour diffusion immédiate
Lundi 21 septembre se déroulera la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer. Cette journée est l’occasion d’une mobilisation internationale pour améliorer la vie des personnes malades et de leurs aidants.
A l’occasion de cette journée, Harris Interactive a souhaité mesurer le niveau de connaissance et d’information des Français sur cette maladie, sur sa prise en charge et sur le plan quinquennal de lutte contre la maladie d’Alzheimer mis en place par le gouvernement. Cette enquête ayant déjà été menée l’année dernière par notre institut, il s’agit cette année d’en évaluer les évolutions.
Une bonne connaissance de la maladie
Le premier enseignement de cette enquête est la forte notoriété de la maladie d’Alzheimer : 99% des personnes interrogées ont déclaré connaître cette maladie ne serait-ce que de nom. Cependant, seulement 42% peuvent décrire précisément cette maladie (44% en 2008) et 52% pourraient décrire vaguement ce que c’est (contre 49% en 2008).
Cette bonne connaissance de la maladie se confirme lorsque l’on demande aux personnes interrogées de préciser à quoi la maladie d’Alzheimer correspond. Ainsi, pour 73% (vs 79% en 2008) des personnes interrogées, c’est une maladie du cerveau ; à évolution lente pour 65% des interviewés ; et difficile à diagnostiquer selon 29% des interviewés (33% en 2008).
Quasi systématiquement (95%), la maladie d’Alzheimer est associée à des troubles de la mémoire et à un patient qui se coupe peu à peu de son entourage (72%) et ne peut pas s’exprimer correctement (38% vs 32% en 2008). Une bonne connaissance de la maladie qui est troublée par le fait que 63% (vs 59% en 2008) des personnes interrogées pensent que le patient ne se rend pas compte de son état.
Cette connaissance est probablement à relier au nombre de patients atteints par la maladie d’Alzheimer en France : 1 million. De nombreuses personnes ont donc dans leur entourage quelqu’un qui en souffre. D’après cette enquête, 36% des Français auraient un membre de leur entourage atteint par cette maladie et il s’agit d’un membre de leur famille pour 13% d’entre eux. Et c’est sans compter les cas où le diagnostic n’est connu que de l’entourage proche.
Si cette maladie est fréquemment rencontrée, elle ne semble cependant pas effrayer. Ainsi, au cours de cette enquête seulement 16% (vs 18% en 2008) des personnes interrogées ont déclaré avoir peur de cette maladie. Une majorité de répondant a déclaré « ne pas y penser » (31%) et 29% des répondants la considèrent « comme l’une des nombreuses maladies qu’il est possible de développer » (vs 27% en 2008). A noter que chez les plus de 50 ans, l’attention sur certains symptômes est peut être plus accentuée puisque 22% des personnes interrogées déclarent s’inquiéter parfois lorsqu’elles oublient un mot/un lieu/un nom mais cela ne dure pas (vs 15% sur l’échantillon total).
Des difficultés au quotidien pour l’entourage des malades
Pour une grande majorité des Français, la plus grande difficulté rencontrée par les familles de patients atteints de la maladie d’Alzheimer est de vivre au quotidien avec le patient (75%), la seconde difficulté majeure étant de trouver une maison médicale susceptible d’accueillir le patient (36%).
Même si pour la grande majorité des personnes interrogées, la maladie d’Alzheimer équivaut à une mort sociale (74% partagent cette opinion), ils estiment qu’il faut quand même garder un lien social avec le malade, même s’il ne réagit plus au monde qui l’entoure (94%). 63% des répondants ne sont pas d’accord pour dire que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue quand on est atteint d’Alzheimer, et 78% à déclarent qu’il faut tout tenter pour les malades d’Alzheimer, tant qu’il y a de la vie.
Par ailleurs, pour l’ensemble des interviewés (90%) il faut s’impliquer et accompagner jusqu’au bout. De même, seulement 14% pensent que les plus compétents dans la prise en charge des malades d’Alzheimer sont les professionnels de santé et que l’entourage n’a pas de rôle à jouer.
Si l’entourage doit intervenir dans la prise en charge des malades atteints d’Alzheimer, il doit cependant être accompagné et avoir notamment un suivi psychologique (80% des interviewés partagent cette idée). Et pour 79% des participants à l’enquête, le malade doit aussi bénéficier d’un suivi psychologique.
La prise en charge de la maladie d’Alzheimer
Si l’on s’intéresse à la prise en charge de cette pathologie, 41% (vs 48% en 2008) des personnes interrogées estiment que la prise en charge de la maladie d’Alzheimer est largement insuffisante et nécessite d’être totalement revue. Cette proportion est significativement plus importante chez les 50 ans et plus : 50% (vs 58% en 2008) d’entre eux estiment qu’il faut tout revoir. Ce sentiment est aussi légèrement plus prononcé chez ceux qui vivent en province (43%).
Le bilan est moins négatif en ce qui concerne les médicaments : l’évaluation est plutôt positive, avec 39% des personnes interrogées qui déclarent que les médicaments actuels permettent de ralentir la progression de la maladie. Cependant, pour 32% des répondants, les médicaments ne sont pas tout : il faut aussi faire des exercices pour stimuler son cerveau.
Le plan quinquennal de lutte contre cette pathologie
En ce qui concerne le plan quinquennal de lutte contre la maladie d’Alzheimer mis en place par le gouvernement, 71% (vs 85% en 2008) des personnes interrogées s’accordent à dire que ce plan sera extrêmement utile aux patients et à leurs familles, même si, pour 71% (vs 74% en 2008) d’entre eux, 5 années d’investissements ne seront pas suffisantes pour améliorer la condition des patients Alzheimer.
Pour 20% des répondants, les choses ont un peu évolué, mais il reste encore beaucoup à faire. Malgré tout, ils sont 77% à déclarer qu’aucune information n’a été diffusée à ce jour sur sa réalisation (vs 87% en 2008).
Pour 83% (vs 94% en 2008) des répondants, un bilan annuel des actions réalisées serait utile (tout à fait et plutôt d’accord). Enfin, pour 53% (vs 59% en 2008) des personnes interrogées, ce plan quinquennal n’est pas mis en place au détriment d’autres malades tout aussi graves telles que le cancer.
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Méthodologie
Ce sondage a été réalisé en ligne par Harris Interactive du 26 aout au 2 septembre 2009, auprès d’un échantillon de 868 personnes représentatives de la population française, âgées de 15 ans et plus. Les répondants ont été sélectionnés au sein de l’access panel d’Harris Interactive et gérés par quotas et redressements sur les critères de sexe, d’âge, de région et de catégorie socioprofessionnelle.
Merci de noter que toute diffusion de ces résultats doit être accompagnée d’éléments techniques tels que : la méthode d’enquête, les dates de réalisation, le nom de l’institut, la taille de l’échantillon.
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