2 Français sur 3 prêts à donner leurs organes, mais tous n’en ont pas parlé à leur entourage

2 Français sur 3 prêts à donner leurs organes,
mais tous n’en ont pas parlé à leur entourage.

 

Le don d’organe est un sujet important mais peu abordé. Pourtant, il est primordial que les donneurs potentiels aient fait part à leur entourage familial de leur position pour que le don soit possible. La 14ème Journée Nationale qui se tiendra lundi 22 mai a donc pour but de faire parler de la problématique du don d’organe et de faire connaître la position de chacun auprès de ses proches. Harris Interactive a souhaité connaître la part de Français ayant déjà discuté du don, leur position par rapport à cette question, et aussi les occasions au cours desquelles ils en ont discuté.

 

Les principaux enseignements de cette enquête sont les suivants :

  • Depuis le début de l’année, plus de la moitié des Français interrogés (53%) a eu l’occasion d’aborder le sujet du don d’organeet ce essentiellement auprès de ses proches (44%).
    • Cette population semble être plus féminine (61%) et plus jeune (68% moins de 24 ans). Les inactifs sont également plus nombreux à en avoir discuté que les CSP+ (respectivement 57% vs 48%).
    • A l’inverse, les hommes (54%) et les plus de 35 ans (49%) sont plus nombreux à ne pas en avoir discuté. (vs 38% les femmes et vs 38% moins de 35 ans respectivement).
  • Les occasions pour en parler apparaissent très liées à la diffusion d’information par les médias (41%), en particulier pour les plus jeunes (47% des moins de 35 ans). Les discussions dans l’entourage apparaissent de manières moins importantes.
    Parmi les personnes ayant discuté du don :

    • 1 sur 3 en a parlé suite à un reportage TV sur le sujet (31%).
    • Seulement 1 sur 5 suite à des questions posées par quelqu’un de l’entourage (21%).
    • Et 1 personne sur 10 car elle a été concernée par le don, directement pour elle ou pour un proche.
  • Un résultat positif : presque 2 personnes sur 3 souhaitent donner ses organes (64%) et cette position semble être plus fréquente auprès des plus jeunes (71% pour les moins de 35 ans vs 61% pour les plus de 35 ans). Cependant, plusieurs situations apparaissent en ce qui concerne la circonstance du don :
    • Presque la moitié souhaite donner après sa mort (47%), les moins de 35 ans semblant être plus enclin à donner à ce moment (53% vs 44% plus de 35 ans).
    • 12% souhaitent donner de son vivant et après sa mort. Cette proportion de personnes est également plus jeune (16% moins de 35 ans vs 10% plus) et a au moins un enfant de moins de 6 ans (17%), ce qui peut expliquer une sensibilité plus forte au don de son vivant.
    • Cependant, presque 1 personne sur 6 ne souhaite pas donner d’organe (15%). Cette position semble être plus masculine avec 18% des hommes (vs 12% des femmes) et 22% parmi ceux n’en ayant pas discuté depuis le début de l’année.
  • Un résultat alarmant : plus d’1 personne sur 3 n’a ni parlé ni demandé la position concernant le don d’organe auprès de son entourage (34%).
    • Une fois encore, ce sont les hommes (43% vs 30% les femmes) et les plus âgés (41% plus de 35 ans vs. 26% moins) qui semblent les moins concernés par ce sujet.
    • Pourtant, parmi les personnes n’ayant pas parlé du don, 1 sur 3 avoue qu’elle serait incitée à en parler si un membre de sa famille venait à en discuter en premier (32%). Ceci révèle l’importance de mener des campagnes d’information afin que les personnes parlent de leur position.
  • En revanche, 60% en a parlé a au moins un membre de la famille et la moitié a demandé la position a au moins un membre de sa famille (52%), les femmes et les plus jeunes étant les plus nombreux.
    • 66% des femmes en ont parlé vs 53% des hommes et 70% des moins de 35 ans vs 55% des plus de 55 ans.
    • 59% des femmes ont demandé la position à au moins un membre de sa famille vs.45% des hommes, et 63% des moins de 35 ans vs. 47% des plus de 35 ans.
    • Par ailleurs, il apparait plus fréquent d’en parler à ses parents (30%) plutôt qu’à ses frères et sœurs, ou à ses enfants (18% et 15% respectivement).
  • Un autre résultat signifiant : parmi les personnes souhaitant donner des organes après leur mort uniquement, toutes n’ont pas fait part de leur position à leurs proches. Seulement 77% déclarent en avoir parlé à au moins un membre de sa famille, ce qui confirme l’importance d’inciter la communication sur ce sujet.
  • La quasi totalité des Français semble apprécier le label de « Grande Cause Nationale » attribué au don d’organe en France (92%).
    • Les parents et les personnes âgées de plus de 50 ans semblent les plus enthousiastes, considérant que c’est une très bonne initiative (52% des répondants ayant des enfants vs 43% des répondants sans enfants ; et 53% des plus de 50 ans vs 45% des moins de 50 ans).
    • Néanmoins, ce label est à nuancer puisque 44% considèrent que c’est une bonne initiative mais que d’autres causes sont toutes aussi importantes.

 

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