Ces dernières années émergent de nouvelles manières d’acquérir des biens et des services, passant du traditionnel « particulier à entreprise » au « particulier à particulier » : revente de biens, location de logements pour les vacances, achat groupé, covoiturage… Ces échanges entre particuliers ont été encouragés et facilités par la création de plateformes en ligne, telles que leboncoin ou airbnb, permettant la mise en relation directe entre vendeur particulier et acheteur particulier.
Perçues comme des solutions moins coûteuses, en réponse à la crise économique qui impactait directement le pouvoir d’achat, ces nouvelles « pratiques collaboratives » font aujourd’hui partie intégrante de nos modes de consommation.
Afin de comprendre les attentes des individus vis-à-vis de ces pratiques collaboratives, analyser les bénéfices et les freins qui y sont associés, mesurer la part de marché qu’elles représentent, repérer quelles prestations sont les plus demandées, et identifier un éventuel profil type de « particulier » acheteur ou vendeur, Harris Interactive dresse depuis 2014 un panorama dédié aux « Services entre Particuliers », et publie cette année sa 4ème vague*.
En tout, année après année, 24 services entre particuliers ont été étudiés :
Si depuis 2014 l’engouement pour les services entre particuliers n’a cessé d’augmenter, il semble, cette année, avoir atteint un seuil : 55% des Français y ont participé, chiffre stable par rapport à 2016. Il est d’ailleurs intéressant de constater que ceux qui y participent le font de plus en plus, tandis que ceux qui n’y participent pas ne s’y intéressent pas davantage. L’intérêt pour tel ou tel type de service dépend d’ailleurs beaucoup de l’âge. L’échange de savoir-faire et d’expertises constitue les types de services les plus prisés des plus âgés, tandis que les plus jeunes préfèrent les services dont la vocation est d’optimiser l’utilisation de biens, tels que le co-voiturage ou la location de logements de vacances.
Et si les services entre particuliers sont majoritairement perçus comme simples et rapides d’accès et surtout moins coûteux que les services traditionnels, il est intéressant de constater que d’année en année cette tendance est à la baisse. En effet, si 81% des Français considéraient l’accès à un service entre particulier très simple, ils ne sont plus « que » 75% aujourd’hui. Cela peut d’ailleurs s’expliquer par la volonté de mieux réglementer l’économie collaborative, qui a rendu moins simple d’accès certains services.
D’une manière générale, même si les bénéfices des services entre particuliers sont bien perçus, ses partisans réclament un meilleur encadrement des pratiques. Les réglementations se développent, mais l’économie collaborative continue d’être perçue comme opaque et risquée pour les acteurs de l’économie traditionnelle : la concurrence déloyale est dénoncée et critiquée par 57% des Français. Le manque de confiance envers les entreprises qui proposent des services entre particuliers, et les doutes concernant la sécurité de ces pratiques sont aujourd’hui le principal frein au développement des services entre particuliers. L’économie collaborative, malgré ses avantages, serait-elle alors en train d’être rattrapée par l’économie traditionnelle ?
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez commander notre rapport détaillé, n’hésitez pas à contacter Emilie Bacher : ebacher@harrisinteractive.fr / 01 44 87 32 11